Des Ivoiriens craignent de plus pouvoir acheter les journaux

  • 20/03/2014
  • Source : Agence Ecofin
Sur son site web, le journal L’intelligent d’Abidjan publie des réactions d’Ivoiriens sur l’augmentation des prix des journaux, décidée par le Groupement des éditeurs de presse de Côte d'Ivoire (Gepci). D’un citoyen à un autre, la même appréhension revient : la presse pourrait devenir inaccessible aux lecteurs qui, pour l’essentiel, ont des revenus modestes.

« Cette augmentation n'est pas la bienvenue », tranche Touré Siaka, un mécanicien. Pour lui, la mesure risque de multiplier les « titrologues », c’est-à-dire ces personnes qui s’arrêtent devant les kiosques pour ne lire que la une des journaux.
 
Ahippo Pascal, enseignant, ne trouve aucun « inconvénient » à une hausse des prix pour mieux payer les journalistes et leur donner des moyens conséquents de travail, comme l’a expliqué le Gepci. Mais ce lecteur craint que les Ivoiriens se désintéressent définitivement des journaux, eux qui lisent déjà assez peu.
 
Gnepo Sery, enseignant lui aussi, appelle les pouvoirs publics à subventionner davantage la presse afin que celle-ci se vende moins chère, sinon c’est le journaliste qui ira à la « poubelle ».
 
Dès le 2 avril 2014, lesjournaux quotidiens passeront de 200 à 300 FCfa, tandis que les magazines seront vendus non plus à 300 FCfa, mais à 500 FCfa.