En Côte d'Ivoire, le gouvernement a validé en conseil des ministres hier, mercredi 2 août, le limogeage et la nomination de plusieurs responsables de structures d'Etat ou sous tutelle de l'Etat. La plus symbolique d'entre elle est le remplacement de Massandje Touré-Litsé à la tête du Conseil Café Cacao par Yves Brahima Kone. Un train de nominations qui intervient alors que la situation politique entre alliés du RDR et du PDCI se tend, ce qui pose certains commentateurs à y voir des règlements de compte.
Il ne faut pas y voir malice, la valse des nominations à la tête de structures nationales n'est que la volonté d'insuffler une nouvelle dynamique dans les différents secteurs concernés avant la fin du mandat d'Alassane Ouattara.
C'est cette réponse qu'a opposée la porte-parole du gouvernement Bruno Koné lorsque les journalistes s'interrogeaient sur cette vague de limogeages ou de remplacements qui concerne le coton anacarde, l'aménagement des routes ou par exemple Massandje Touré-Litsé, priée de quitter la tête du Conseil Café Cacao.
« Vous n'êtes pas sans ignorer que le secteur a connu des difficultés. Probablement que ces difficultés n'ont pas toutes été (gérées) de la meilleure façon par les dirigeants qui étaient là. Prenez la liste des personnes qui ont quitté leur poste et vous verrez qu'il n'y a pas qu'une seule couleur politique », argue Bruno Koné.
Purge politique ou réaménagement technique, la vague de nominations dans des secteur clefs de l'Etat s'est étrangement accélérée ces dernières semaines. Ainsi c'est un proche du Premier ministre qui récupère le Conseil Café Cacao tandis qu'il y a quinze jours, c'est un proche de l'ex-président Bédié qui était remercié à l'inspection générale de l'Etat.
Autant de mouvements qui ont coincidé avec un regain de tension entre les deux parties de la majorité sur la stratégie électorale de 2020. Tout ceci relève de la coïncidence si l'on en croit le palais présidentiel.
Des nouvelles nominations stratégiques dans l'Administration sur fond de tensions politiques