Quatre présumés braqueurs d’un opérateur économique Libanais ont été arrêtés et présentés à la presse à Man, dimanche 6 février 2022, dans l’enceinte de la préfecture de police, par des agents de la direction régionale de la police criminelle dirigée par le capitaine de police, Beugré Dacoury.
Une semaine après leur forfait qui a coûté la vie à Makki Adnan, opérateur économique de nationalité libanaise opérant à Biankouma, la police criminelle dans ses investigations a pu mettre le grappin sur quatre individus.
Il s’agit notamment de A. Tiendamo, K. K. Elie agent des Eaux et Forêts et deux acolytes.
Un des cerveaux du gang, G. Ramdé est en fuite quand S. Yacouba, blessé grièvement lors du braquage est aux mains de la gendarmerie.
Selon le capitaine Beugré, en exploitant des informations en leur possession, ces éléments ont pu mettre le grappin sur un complice des bandits à son domicile, à Gbèpleu. Ce jeune homme, gérant de maquis accueillait dans son espace de commerce les réunions du gang.
« Ce jeune gérant de maquis une fois pris, nous a permis de mettre la main sur l’agent des Eaux et Forêts », a expliqué le capitaine Beugré. Selon lui, l’interrogatoire musclée de K. K Elie a conduit ses agents à débusquer dans son salon, dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 février, deux des acolytes surpris dans leur sommeil. Dans la foulée, des armes ont été saisies également.
Pour l’officier, c’est clair, il s’agit d’une bande armée bien organisée qui bénéficiait de la couverture du fonctionnaire des Eaux et Forêts. « En effet, nous avons des noms d’individus que nous recherchons comme des braqueurs à Man ici dont, nous avons trouvé les coordonnées dans son téléphone. C’est dire qu’il est en contact avec pratiquement tous ceux que nous recherchons », a tranché le capitaine Beugré.
Face à la presse dimanche matin, le nommé A. Tiendamo n’a pas nié les faits. « Nous sommes trois dans le groupe qui avons opéré ce jour-là. Moi, Gédéon et sawadogo », a-t-il affirmé. Il a précisé avoir été contacté depuis sa base à Ferkessédougou par G. Ramdé à prendre part à l’opération sans avoir grande idée. Une fois arrivée à Tabou la veille de l’attaque (vendredi 28 janvier) où il a passé la nuit, les instructions ont été beaucoup plus précises de la part de son mentor. Très tôt le jour du braquage (Samedi 29 janvier), il a rejoint ses acolytes dans la brousse pour mettre en marche leur plan.
le jour du drame, l’opérateur économique libanais avait effectué un retrait dans une banque de Man et rejoignait tranquillement la ville de Biankouma en compagnie de son chauffeur à bord d’une voiture quand, au PK 09, trois individus armés de kalachnikovs sortis brusquement des broussailles leur ont intimé l’ordre de s’arrêter. Le chauffeur qui n’a pas voulu obtempérer, a foncé sur les malfrats et atteint grièvement S. Yacouba occasionnant une sortie du route du véhicule sur environ 10 mètres de la voie.
Rattrapés par les deux autres bandits qui leur ont demandé de sortir du véhicule et de faire face contre terre, l’opérateur économique s’est montré très peu coopératif contrairement à son chauffeur qui prenant la menace au sérieux a fini par obéir. Poursuivant sa défiance vis-à-vis de ces hommes sans foi ni loi, déjà fouettés dans leur orgueil, un coup est parti et a mortellement atteint l’homme d’affaires qui s’est écroulé sur le champ. Vingt-cinq millions FCFA ont été récupérés par ces bandits de grand chemin qui ont ensuite pris la fuite.
Face à l’insécurité grandissante, le préfet de police a appelé la population à collaborer avec ses hommes pour l’efficacité sur le terrain. Tout en félicitant le chef de service régional de la direction de la police criminelle de Man et ses hommes, le préfet de police de ladite localité, le commissaire divisionnaire, Ouattara Ibrahima, a rassuré sur l’engagement de la police à pacifier la région.
(AIP)
ebd/ask
Des présumés braqueurs d’un opérateur économique libanais arrêtés par la police criminelle de Man - Photo à titre d'illustration