Des producteurs demandent l’arrêt de la désinformation sur la commercialisation du cacao

  • 06/02/2017
  • Source : AIP
Réunis samedi à San Pedro pour réfléchir sur la situation actuelle de la commercialisation du cacao, près de 80 chefs centraux de communautés, producteurs de cacao, venus des différentes régions du pays, ont exigé de ceux qui prétendent parler en leur nom d’arrêter la désinformation, afin que les mesures prises par le Conseil du café-cacao et le Gouvernement aident à accélérer la vente de leurs productions.

«Des gens créent des syndicats et disent parler en notre nom sans nous consulter, et font de la désinformation sur la commercialisation du cacao pour créer la confusion au niveau du prix d’achat dans le but de nous l’acheter en deçà du prix fixé par le Président Alassane Ouattara à 1100 FCFA le kilo et appliqué par la DG du Conseil du café-cacao, Mme Massandjé », a déclaré l’un des initiateurs de cette rencontre, Nanan Méa Akessé, chef central de la communauté Akan de la région du Cavally, planteur à Guiglo.

« Nous-mêmes allons désormais nous organiser pour défendre nos intérêts », en refusant de se reconnaître dans les déclarations, par presse interposée, de certains individus qui « font du tort aux producteurs qu’ils prétendent défendre», a-t-il poursuivi.


Les producteurs ont déclaré avoir compris les explications données par le Gouvernement et la DG du Conseil du café-cacao, Massandjé Touré-Litse, sur les raisons de la lenteur survenue dans la commercialisation du cacao.

Selon le second porte-parole des producteurs, Nanan N’Dri Djé, planteur à San Pedro, « les mesures prises par le gouvernement et le Conseil du café-cacao sont en train de porter leurs fruits, parce que depuis quelques jours le cacao est en train de sortir ».

« Qu’on laisse travailler Mme Massandjé parce que cette dame, depuis son arrivée à la tête des planteurs de café-cacao, elle nous aide, nous les hommes comme les femmes producteurs », a renchéri Méa Akessé. Pour lui, le problème actuel n’est finalement pas créé par les exportateurs. «Mais il est créé par nos propres enfants qui acceptent des sommes en-deçà du prix garanti pour venir nous dire que c’est parce que le prix a baissé en France », a-t-il lancé.

A la fin de la rencontre, une motion de soutien au Président Alassane Ouattara et au DG du Conseil du café-cacao a été produite par les producteurs pour les encourager à poursuivre leurs efforts pour améliorer les conditions de vie et de travail des planteurs du pays. Ils ont introduit une demande auprès de Mme Touré-Litse, afin qu’elle les reçoive pour les conduire auprès du chef de l’Etat pour échanger directement avec lui sur les problèmes de la filière.