Le trafic a repris vers 08H30 au corridor de Gesco, dans la commune de Yopougon, à l’Ouest d’Abidjan, quelques heures après sa fermeture par des militaires et gendarmes à 06H00 (GMT et locale), ont rapporté des témoins sur place.
Postés dans des pickups de l’armée, ou à pied, armes automatiques à point, ces militaires, pour la plupart encagoulés, avaient érigé des barricades, à ce poste de contrôle, empêchant toute entrée et sortie de véhicules.
C'est vers 07h35 que des hommes encagoulés ont fermé le corridor de Gesco.Vers 08h30, le trafic a repris à ce corridor où dix pickup du Centre de commandement des décisions opérationnelles (CCDO, unité spéciale de la police ivoirienne) étaient stationnés.
Des tirs ont été entendus également à la Riviera M'pouto ou la même scène s'est produite avec des ex-fds en colère.
Pour rappel, les ex-fds ont bloqué partiellement le port la semaine passée par des tirs et vidé les locaux de la sotra situé au port car ils reclament eux-aussi la même faveur accordée aux ex-rebelles à savoir recevoir également 5 millions chacun.
Depuis le 6 janvier, une mutinerie, qui avait pour point focal la ville de Bouaké, s’était propagée dans la plupart des grandes villes du pays, y compris Abidjan. Les soldats réclamaient le paiement de primes dont les premiers versements ont débuté dix jours plus tard.
Le 17 janvier, alors que certains soldats avaient commencé à percevoir leurs primes, un nouveau soulèvement est parti de Yamoussoukro, la capitale politique pour s’étendre à d’autres villes du pays, faisant quatre morts selon le gouvernement. Le front social s'est embrasé par la suite, fonctionnaires, gendarmes, gardes pénitentiaires et autres militaires qui ne font pas parti des 8500 ont tous réclamé leur part du gâteau. Bien que la suspension de la grève des fonctionnaires soit diversement appréciée, il serait hasardeux de notre part de dire que tout va bien sous les cieux ivoiriens.
Ethan
Photo d'archives