Yamoussoukro - Le président de la Commission de la CEDEAO a lancé mardi un appel aux membres du Conseil médiation et de sécurité de la communauté réunis à Yamoussoukro, dans le cadre de sa 31ème session ordinaire, à fournir des orientations pour la mise en route d'un mécanisme de diplomatie préventive et de bons offices pour que les élections prochaines prévues dans certains pays de la communauté soient paisibles.
Désiré Kadré Ouédraogo s'est dit persuadé que les orientations du Conseil permettront le déroulement, dans une atmosphère paisible et consensuelle conformément aux normes régionales et internationales, des élections prévues en 2015 dans certains Etats membres, notamment au Nigéria, en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso, au Togo et en Guinée-Bissau.
''Les réalisations dans la consolidation de la culture démocratique, la promotion des droits humains et de l'Etat de droit et de la croissance économique, nous ne devons pas ignorer le danger que représente pour cette tendance, les menaces actuelles et à venir qui pèsent sur la paix et la sécurité'', a souligné le président de la commission de la CEDEAO.
Il a dit regretter que les processus électoraux et les modes d'accession au pouvoir deviennent de plus en plus des déclencheurs de conflits et de violences dans la région, expliquant que l'extrémisme de la violence, les formes insidieuses du crime organisé et la prolifération des armes légères sont en train de devenir une bombe à retardement dans le cadre de l'architecture régionale de paix.
''Il ne se passe presque aucun jour sans qu'il y ait des nouvelles de pertes de vies innocentes et d'infrastructures détruites par le carnage insensé perpétré par Boko Haram et Ansaru'', a déclaré le Président Désiré Kadré Ouédraogo, poursuivant qu'au Mali et dans la région du Sahel en général, la capacité des terroristes à se regrouper n'a pas été annihilée et les routes du crime trans-saharien organisé demeure fonctionnelles et continuent de fournir des débouchés au trafic d'êtres humains, de la drogue, des cigarettes et des armes.
''La région ne peut continuer de rester indifférente à ces menaces, étant donné de leur impact sur la vie et les biens des populations et la possibilité qu'elle a de se propager'', a prévenu le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest, tout promettant que, dans le cadre des efforts visant à contenir ces fléaux, le Conseil de médiation et de sécurité engagera une réflexion sur cette situation et prodiguera des conseils additionnels par rapport à la diplomatie préventive et à la capacité de réponse militaire rapide.
Désiré Kadré Ouédraogo pour un mécanisme de diplomatie préventive pour des élections apaisées - Photo à titre d'illustration