Deux bâtiments de la marine française assurant la sécurité dans le golfe de Guinée, théâtre d'actes de piraterie maritime, vont faire une escale d'une semaine à Abidjan à partir de jeudi.
"Le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral fera relâche à Abidjan du 3 au 10 avril 2014" et "la frégate légère furtive (FLF) La Fayette le rejoindra du 6 au 10 avril", indique un communiqué de l'ambassade de France à Abidjan transmis mercredi à Xinhua.
Les bâtiments sont actuellement engagés dans l'opération " Corymbe" qui assure la "présence quasi-permanente" d'un navire militaire français dans le golfe de Guinée, la côte ouest de l'Afrique.
"Ils participent, en coopération avec les marines riveraines, à la surveillance et à la sécurisation de cette zone maritime stratégique", souligne le texte.
Les actes de piraterie ciblant des navires transportant des produits pétroliers sont en hausse dans le golfe de Guinée avec 58 incidents dans la région dont plus de la moitié au large des seules côtes du Nigeria en 2012, selon le Bureau maritime international (BMI).
Le BMI estime le coût des marchandises volées en 2012 entre 34 millions et 100 millions de dollars dans le golfe de Guinée où les pays concernés sont notamment le Nigeria, le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon et le Togo.
En Côte d'Ivoire, au moins six actes de piraterie maritime, essentiellement des vols, ont été enregistrés entre 2011 et fin 2012.
Selon le communiqué de presse transmis à Xinhua, un séminaire de deux jours sur les enjeux de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée est prévu à bord du "BPC Mistral".
Par ailleurs, au cours de l'escale, l'équipage de "Mistral" accueillera à bord des marins ivoiriens pour des "périodes d'instruction opérationnelle" dans différents domaines et des officiers-élèves participeront à un "stage d'aguerrissement".
Il est également prévu un "exercice" baptisé "Mistral d'Ivoire" comprenant des entraînements au tir et des "manoeuvres tactiques terrestres" conduit par les armées française et ivoirienne.
Les deux bâtiments de la marine française assurent, depuis mars jusqu'en juillet, la "formation militaire, humaine et navale" de 155 officiers-élèves de différents corps et de 18 nationalités différentes, indique le communiqué de presse.
Deux bâtiments de la marine française en escale à Abidjan - Photo à titre d'illustration