Développement de l’appareil judiciaire ivoirien / Mise en œuvre du programme ‘’Projustice’’ : Les gouvernements des Etats-Unis d’Amérique et de Côte d’Ivoire unissent leurs forces

  • 23/10/2013
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan
Le programme ‘‘Projustice’’ qui vise le renforcement du système judiciaire en Côte d’Ivoire est financé par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID). Il a été lancé, le mardi 22 octobre 2013 à l’Hôtel du Golf à la Riviera, suivi d’un séminaire.

C’est d’un accord de coopération entre l’Etat de Côte d’Ivoire et celui des Etats-Unis qui a abouti au lancement du programme ‘‘Projustice’’. ‘‘Projustice’’ sera réalisé pour le bien des Ivoiriens, a dit le directeur de cabinet, Fodjo Abo représentant le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’homme et des Libertés publiques, Gnénéma Coulibaly. Son élaboration a été attribuée à Tetra Tech DPK, à la suite d’un appel d’offre. Ce programme va durer 5 ans. Il œuvrera à la réalisation de la réforme de l’Administration de la justice, dont le plan d’action a été adopté par le Conseil des ministres le 6 juin dernier. Pour la phase expérimentale, dix tribunaux ont été choisis.

Il s’agit des Tribunaux d’Abengourou, Bouna, Bouaflé, Bouaké, Dabou, Dimbokro, Gagnoa, Lakota, Man et de Sinfra. Selon le représentant du ministre Gnénéma Coulibaly, la paix reviendra de façon définitive et durable, lorsque la justice retrouvera sa place. « Nous attendons à la fin de ce programme qui doit durer 5 ans, que la justice se porte nettement mieux. Qu’elle cesse d’être l’objet de critiques. Et qu’elle redevienne ce qu’elle a été juste après l’indépendance de notre pays. C'est-à-dire, une justice crédible, indépendante, responsable et respectée », a souhaité Fodjo Abo afin de montrer les attentes du gouvernement à la fin de ce programme. Plusieurs objectifs sont visés par ‘‘Projustice’’.

Le premier, développer la bonne administration de la justice. Le second, améliorer et augmenter l’accès aux services judiciaires. C’est pourquoi, le programme met en avant, par séance, la formation de 30 acteurs du système judiciaire. Il s’agit, des agents de la police judiciaire, de la magistrature, des greffiers, des avocats, de la société civile et des organisations non gouvernementales.
La représentante de l’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, la Chargée d’affaires, Cheryl Sim, a rassuré sur l’engagement de son gouvernement à œuvrer avec le ministère de la justice ivoirienne afin de traduire en actes la volonté d’améliorer le secteur de la justice en Côte d’ Ivoire. Car, dira-t-elle, la normalisation du système judiciaire ivoirien est déterminante pour le développement économique et sociale.
« Le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique estime qu’un système judicaire fort, constitue la pierre angulaire d’un Etat démocratique viable. Un Etat qui est non seulement responsable devant ses citoyens, mais aussi équitable et transparent dans ses procédures », a soutenu Cheryl Sim.
 
O.Dama