La conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique, ouverte ce Mardi 28 Mars, à Abidjan, est un moment d’échange d’expériences où les dirigeants du continent proposent des solutions pour le développement durable.
Le destin de l’Afrique, pour les 40 prochaines années, se joue à Abidjan. Hier, la deuxième édition de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique (CIEA 2017), s’est ouverte à Abidjan, en présence de quatre chefs d’Etats africains, à savoir : Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire), Alpha Condé (Guinée), Macky Sall (Sénégal) et de la présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf.
Cette conférence qui est à sa deuxième édition, va se tenir sur trois jours dans la commune de Cocody. La cérémonie d’ouverture qui a eu lieu en présence du président du groupe de la Banque Africaine de Développement (Bad), Akinwumi Adesina et de l’administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Helen Clark, a été un moment d’échange d’expérience. Mais également d’interrogation sur les plans d’émergence en Afrique.
Kaba Nialé, ministre ivoirien du Plan et du Développement, a indiqué que cette rencontre de haut niveau permettra aux pays africains de « tirer les leçons de leurs actions ».
Afin de mieux orienter leurs priorités en vue de parvenir à une croissance partagée. Pour le président du groupe de la BAd, cette conférence s’assimile à un « plan d’urgence » qui ramène à la mise en œuvre accélérée des cinq priorités du groupe (Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, Nourrir l’Afrique, Industrialiser l’Afrique, Intégrer l’Afrique et Améliorer la qualité de vie des populations africaines).
«Avec le top 5 ou le « High five», dit-il, 90% des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des objectifs de développement durable pourront être atteints». Selon le président Adesina, le continent ne peut se développer sans électricité, «Une Afrique électrifiée est une Afrique qui se développe», a-t-il souligné. Avant de mettre l’accent sur la valorisation des terres arables du continent qui, selon lui, doivent être exploitées convenablement. En effet, 65% de terres arables sont disponibles en Afrique.
Si cela est fait, assure-t-il, on pourrait réduire considérablement l’importation alimentaire ; dans la mesure où les pays africains dépensent près de 45 milliards de dollars/an dans l’importation des produits alimentaires. Il a promis que la banque va injecter dans les prochaines années, 24 milliards dollars pour soutenir l’agriculture en Afrique.
Selon Ellen Johnson Sirleaf, le défi de la transformation des matières premières locales reste le plus déterminant. Elle a encouragé les Africains à s’adapter aux nouvelles technologies et à travailler avec les nouveaux acteurs du développement de sorte que «l’émergence puisse bénéficier effectivement à tous». Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, a fait remarquer que la volonté politique est un élément important pour atteindre l’émergence.
Ce, à travers des réformes nécessaires. Le Chef de l’État ivoirien a soutenu que l’émergence doit aussi concerner les populations. «Ce sont elles les moteurs de l’émergence», a-t-il indiqué. Comme pour inviter les populations à prendre une part active dans le changement des mentalités nécessaire à la transformation du continent.
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Photo:Cyrile Bah / Plusieurs chefs d’Etat africains étaient présents à l'ouverture de la CIEA