Dimbokro : "Le mot d’ordre du boycott ne serait pas la première raison des difficultés que connaît l’opération" , un agent recenseur menacé de radiation pour "boycott" de l’opération

  • 09/05/2014
  • Source : AIP
Dimbokro - Le préfet de la région du N’Zi et du département de Dimbokro, président du comité départemental du recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2014), Dr N’Guessan Obouo Jacques,

Selon le président du comité départemental du RGPH 2014 à Dimbokro, plusieurs difficultés ont été relevées avec le ministre du Plan et du Développement lors de cette rencontre.
 
"(…) Il s’est trouvé que tous les points sont communs qui vont de l’insuffisance du travail au nombre de personnes recensées, aux difficultés de déplacement des agents. Certains agents eux-mêmes font le boycott en ne se rendant pas dans des localités, dans des domiciles.

Toutes les difficultés évoquées ont chacune leur impact négatif. Mais la première est le problème de déplacement  si bien que sur le terrain les agents créent eux-mêmes leur propre procédé en faisant par exemple en un passage toutes les trois phases de l’opération notamment la reconnaissance de zone, la numérotation et le dénombrement. Le mot d’ordre de boycott a certes un impact mais il n’est pas trop ressenti sur le terrain", a-t-il révélé.
 
Par ailleurs, des gens refusent de se faire recenser pour diverses raisons et le préfet veut que chaque membre du comité sensibilise dans son environnement immédiat et même au-delà.
 
"La loi nous autorise à sévir contre ces personnes. Tout en informant et sensibilisant, il faut dire cela aux populations. Le dernier conseil des ministres en a décidé ainsi", prévient le préfet.
 
Selon lui, une autre difficulté réside dans le choix de la période.
 
"C’est la période des pluies et les gens vont au champ si bien que les agents ne trouvent personne dans les villages lors de leur passage. Or ils ont un programme à achever… Il y a aussi les nombreuses questions auxquelles il faut répondre qui posent problème. Mais il s’agit, cependant, de connaître tout cela pour une amélioration des conditions de vie des populations vivant sur le sol ivoirien (…)", a expliqué le préfet, soulignant que Dimbokro n’échappe pas à toutes ces difficultés avec, pour exemple, quatre vélos et une moto pour 76 agents.
 
"Nous avons demandé des moyens pour les comités locaux pour leur déplacement mais aussi augmenter le nombre des moyens de mobilité pour les agents recenseurs au ministre Mabri qui a dit en avoir pris acte", a conclu le préfet.
 
rendant compte d’une rencontre à Yamoussoukro, avec le ministre du Plan et du Développement, a estimé que le boycott ne serait pas la première difficulté du piétinement de l’opération.

 Un agent recenseur menacé de radiation pour "boycott" de l’opération
 
Le préfet de la région du N’Zi et du département de Dimbokro, Dr N’Guessan Obouo Jacques, lors d’une réunion du comité départemental de suivi du RGPH 2014 à son cabinet, vendredi, a informé les membres dudit comité que des familles l’ont saisi du comportement "indélicat" d’un agent recenseur à Kouakoulékikro (village de la commune) et que ce dernier pourrait être radié si l’enquête diligentée confirmait les accusations des villageois.
 
Cet agent aurait recensé cinq familles  sans en épuiser le nombre des membres. Il aurait recensé six personnes sur 12 dans une première famille, neuf sur 17 dans une seconde, puis sept sur 16 dans la troisième famille, quatre sur 15 dans la quatrième famille et et sept sur 11 dans la dernière. En outre, il aurait joint à une liste de 11 personnes non recensées dont le chef du village à ces cas.
 
"Quand la responsable locale de l’INS supervisant l’opération m’a confirmé ces accusations, j’ai demandé que cet agent soit mis à l’écart en attendant les résultats que me donnera une équipe envoyée sur le terrain pour enquêter. Si les choses s’avèrent, le comité siégera pour prendre une décision exemplaire contre cet agent, afin que d’autres ne suivent pas son exemple", a fait savoir le préfet.
 
L’agent mis en cause a reconnu, devant le préfet, qu’il n’a pu recenser que 20 chefs de famille dans ce village et ceux non recensés "ne sont jamais là après plusieurs passages" et dit s’inscrire en faux contre toute autre accusation.
 
"Les personnes dont parlent ces cinq familles ne résident pas dans le village bien qu’étant membres desdites familles", s’est-t-il défendu devant le président du comité local du RGPH 2014.
 
 
zgrp/ask