Les partis politiques de l’opposition ivoirienne n’entendent pas mettre fin aux discussions sur le code électoral avant un règlement des points de désaccord. Ils l’ont signifié hier au cours d’une conférence de presse, à la Maison du parti du Pdci à Cocody.
Au nom des plateformes Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds), Alliance des forces démocratiques (Afd), la ligue des mouvements pour le progrès (Lmp), la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (Cdrp) et le parti Union républicaine pour la démocratie (Urd), Maurice Kakou Guikahué, secrétaire permanent de la Cdrp, a dit regretter que le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly ait mis un terme aux discussions.
Il a donc plaidé pour que le Président de la République, Alassane Ouattara, prenne le dossier en main. « Nous n’allons plus négocier avec ce gouvernement. Il a échoué. Nous voulons un dialogue de haut niveau, un dialogue direct avec le Président Ouattara », a-t-il insisté.
Kakou Guikahué a soutenu que le fait que le chef du gouvernement ait « interrompu brutalement les négociations » le lundi, alors que la rencontre de ce jour était destinée à la validation, puis à la signature du rapport final des discussion sur le code électoral est le signe que ce dialogue politique opposition-gouvernement a échoué. Pr Georges Armand Ouégnin, président de Eds, lui, a tenu à préciser que les formations politiques de l’opposition qui composent leur plateforme n’envisagent aucunement l’éventualité de boycotter les élections. « Nous allons participer à toutes les élections. Mais avant, nous allons nous battrons pour obtenir de bonnes conditions d’organisation des élections », a-t-il prévenu.
Danièle Boni Claverie, la présidente de l’Urd, a, quant à elle, déclaré que les négociations, lors de ce dialogue politique, ont permis d’avoir des positions convergentes sur les points du code électoral. « On a pu s’entendre sur le remboursement du cautionnement qui normalement était à 10%. Là maintenant, c’est à 5%. Ce point est devenu est point d’accord. (...) Nous sommes tombés d’accord pour le principe du parrainage. Pour l’opposition, cela a été un très grand pas parce que nous étions contre le parrainage. Nous avons toutefois spécifié qu’il faut que ça soit un parrainage citoyen qui prendrait en compte 1% des électeurs déjà inscrits sur la liste électorale (...) Sur le cautionnement, nous avons fait entendre nos voix en disant que sur un ticket, nous pourrions aller jusqu’à 50 millions Fcfa », a-t-elle fait savoir
Discussions sur le code électoral: L’opposition réclame un dialogue direct avec le Chef de l’État