Le proviseur du Lycée 1 de Divo, M. Otamlan, accusé de "sorcellerie" et dont le départ a été réclamé, jeudi dernier par les élèves, ne sera pas muté encore moins sanctionné sans des faits avérés, a affirmé lundi l’inspecteur général, coordonnateur général de l’éducation nationale, Ibrahima Kourouma.
Les faits : Jeudi 21 janvier, les Lycées 1 et 2 de Divo sont restés paralysés toute la journée de suite à un mouvement d’humeur des élèves qui demandent le départ du proviseur,
Des coups de sifflet aux premières heures de la matinée ont suffi à interrompre les cours et à jeter les élèves dans la cour de l’école, scandant des mots hostiles au proviseur.
Ils lui reprochent notamment de ne rien faire pour faire cesser la vague de décès qu’enregistre l’établissement depuis le début de l’année et surtout d’en être la cause.
Mardi, un élève a vait trouvé la mort dans des circonstances encore non élucidées. Des témoignages attribuent sa mort tantôt à une bagarre, tantôt à un accident de jeu. Cette mort en rajoute à la liste d’enseignants qui rendent l’âme depuis le début de l’année au Lycée 1 et 2 de Divo.
Dans la nuit de mardi à mercredi, des individus non identifiés avaient laissé des graffitis sur les murs de certains bâtiments du Lycée, accusant M. Otamlan de pratiques de sorcellerie.
Face à toutes ces accusations grave, le ministère se devait de réagir, ainsi, présent à Divo sur instruction du ministre pour présenter la compassion de l’Etat devant la vague de décès enregistrée au Lycée moderne, M. Kourouma a relevé que contrairement à une idée qui s’est rapidement propagée dans l’établissement, rien n’indique que c’est un individu qui est à la base des différentes morts.
« Ce n’est pas parce que il y a des décès que cela veut dire c’est le proviseur qui en est le responsable. Ce n’est pas parce qu’il est accusé par les élèves qu’il sera sanctionné. Que le personnel comprenne que ce qui nous intéresse ce sont les faits », a affirmé Ibrahima Kourouma.
Interrogés, plusieurs enseignants ont affirmé être contre le retour du proviseur Otamlan, accusé d’avoir pris à la légère les demandes de prières pour éloigner le malheur du lycée.
D’autres voix ont indiqué que le proviseur paie pour sa rigueur avec ses collaborateurs et il est surtout soupçonné d’avoir influencé la mutation de plusieurs syndicalistes dans le but de s’assurer des années académiques sans grèves.
Avec AIP
Photo à titre d'illustration