Ça bouge à Daoukro, le village natal du président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda), Henri Konan Bédié. Arrivés dans cette contrée de la Côte d’Ivoire, dans le cadre des fêtes de fin d’année, le président Bédié et son épouse, Henriette Bomo, ne cessent d’accorder des audiences et de participer à des activités de développement. C’est dans cet élan que Mme Henriette Konan Bédié a reçu les femmes regroupées au sein du Forum des femmes actives de Côte d’Ivoire (Fofaci). Un mouvement de femmes Malinké musulmanes qui a profité de la circonstance pour rendre une visite de courtoisie à Mme Henriette Konan Bédié. Le président du Pdci n’a voulu pour rien au monde, rater ce moment. Il est venu en personne assister à la rencontre, tout en donnant son point de vue sur certains sujets.
Mais bien avant, son épouse, par ailleurs présidente fondatrice de l’Ong Servir, a saisi cette opportunité pour lever toute équivoque sur des relents xénophobes qu’on attribue à son époux. Elle a donc voulu, en présence de ses « sœurs », clarifier la situation et faire taire les détracteurs de son compagnon de vie, qui salissent son image.
« Ces derniers temps, une certaine opinion voudrait que mon époux, le chef de notre famille, soit identifié comme un xénophobe et un sectaire régionaliste doublé de tribaliste. Tout cela n'est pas juste. Mon mari n’est pas xénophobe. Les plus fidèles parmi les fidèles compagnons de mon mari sont de toutes les régions du pays et de toutes les confessions religieuses. Depuis les États-Unis, il comptait parmi ses protégés, des jeunes étudiants dont Alassane Ouattara et Adama Toungara. Jeune ministre de l'Économie et des finances d'alors, on relève que dans le premier cercle de ses plus fidèles amis du gouvernement, il y avait un certain Tiécoura Diawara et Abdoulaye Sawadogo, qui sont loin d'être des Akan, aux côtés de M. Usher Assouan », a-t-elle rappelé.
Face donc à cette situation, Mme Henriette Bédié a invité les femmes du Fofaci à se joindre à elle pour combattre cette étiquette qu’on colle à son mari. « Mon mari est un Ivoirien de toutes les régions et de toutes les ethnies de la Côte d'Ivoire. Mes chères sœurs, je vous demande de vous joindre à moi pour mener le combat contre cette idée fausse. Car le président Henri Konan Bédié veut rebâtir une nouvelle Côte d'Ivoire. Une nation qui transcende les ethnies et les religions », a-t-elle exhorté.
Abondant dans le même registre que l’ex-Première dame ivoirienne, Traoré Adams Kolia, a estimé que le président Bédié aime tous les Ivoiriens. « Moi Traoré, j’ai épousé la fille aînée du président Bédié. L’épouse de Jean-Luc Bédié, le fils de Bédié, s’appelle Mariam K. Patrick Bédié, l’autre fils de Bédié, a deux enfants avec Aïcha K. Est-ce qu’on peut dire que le président Bédié n’aime pas les Malinké ? », a-t-il interrogé dans un tonnerre d’applaudissements. « Le président Bédié a toujours ouvert sa porte à tous. Lors de la Tabaski et autres cérémonies musulmanes, il nous a toujours soutenus. Non, le président Bédié n’est pas xénophobe », a ajouté Ali N’Guessan, imam central de Daoukro. Mme Konaté Amy Coulibaly, présidente du Fofaci, a, quant à elle, été très verte. « Vous êtes un homme de paix et un homme exemplaire pour l’Afrique », a-t-elle confié.
Le président Bédié qui était au coté de sa femme ne s’est pas laissé conter ce moment. Il a également réagi. « Vous êtes chez vous. Je vous souhaite la bonne et heureuse année à vous-mêmes, à vos époux et à vos familles. Je ne ferai pas un discours, je m’associe pleinement à tous les témoignages qui vous ont été faits sur la réalité de la vie de la famille Bédié à Daoukro. Je m’associe pleinement aux propos que Mme Bédié vous a tenus. Et ses propos ont été confirmés par divers témoignages que vous avez entendus. A mon niveau, j’ai un principe. C’est celui de l’amour du prochain », a-t-il dit, tout en invitant les membres du Fofaci à vivre sans nuire.
« Le conseil que je peux vous donner, c’est de se comporter selon l’adage qui dit : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». J’ai écouté vos porte-parole et particulièrement Mme Konaté. Pour ce qui concerne votre plateforme et la lutte que vous menez pour l’autonomie financière de la femme, je soutiens entièrement vos objectifs. Si Dieu le veut et si nous gagnons les élections, nous vous aiderons de façon plus efficace », a déclaré le président Bédié, suscitant des cris de joie.
Elysée YAO Source Sercom
Mme Henriette Bédié