Domelansou (Daoukro) : Chaque jour, un instituteur devient fou 

  • 12/10/2016
  • Source : Lebabi.net
Depuis le 7 octobre 2016, les instituteurs du Groupe Scolaire Primaire de Domelansou, dans le département de Ouélé ont déposé les craies et déserté le village.

 Pour cause, une « épidémie » de folie qui s’empare des instituteurs de ce gros village de la sous-préfecture d’Ananda, dû aux excréments humains déposés dans les salles de classe. C’est ce qu’a relevé Vanie Bi Gore Michel, responsable de l’inspection de l’enseignement primaire d’Ananda.

 

A l’en croire, depuis cette date, un instituteur du groupe scolaire Domelansou devient fou chaque jour. Mme Zaouli née T. Géneviève, la première victime séjourne en ce moment à l’hôpital psychiatrique de Bingerville. Konan Yao Jean Baptiste et Edy Blandine, deux autres victimes ne sont eux non plus dans les conditions pour reprendre la craie. Ce qui à coup sûre a provoqué une psychose totale chez les autres instituteurs.

 

« C'est le dernier cas qui nous a permis de dire que dans ce village, il y'a la présence d'un esprit maléfique contre les enseignants », a indiqué l’inspecteur. Selon lui, ce phénomène est récurrent dans la sous-préfecture d’Ananda. Et de signifier le silence des autorités traditionnelles face à cette situation.

 

Conséquence les instituteurs de Domelansou ont été mis à disposition de la direction régionale de l’éducation nationale (Dren) ou affectés dans d’autres villages du département de Ouélé en attente d’un signal des autorités traditionnelles de la localité.

 

« Par contre, l’école de Domelansou reste ouverte », a précisé l’inspecteur. Pour sa part, Mme Taregue Marie Chantal, Dren de Ouélé a décidé d’accompagner la décision de son inspecteur dans l’attente d’une solution durable.

 

Cette mesure, a dit Vanie Bi Michel, a été entérinée par le directeur des lycées et collèges du ministère de l’Education Nationale, Mea Kouadio, qui lors d’une tournée à Daoukro, a échangé avec le Coges (Comité de gestion des établissements scolaires) de cette école, le lundi dernier. Pour l'heure, ce sont des enseignants bénévoles qui s’occupent des 300 élèves de ce groupe scolaire.


JOHN NABITO