Droit International Humanitaire : La Côte d’Ivoire abrite le séminaire

  • 20/11/2013
  • Source : Le Démocrate
A l’ouverture officielle de la deuxèime Session de formation en Droit International Humanitaire et Pénal, samedi dernier, l’Institut International des droits de l’homme (Iidh) de Strasbourg, la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté (Fnf), l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et la Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (Cndhci) ont rappelé l’importance du rôle de l’Etat et de la Communauté internationale ainsi que leur responsabilité dans la protection de l’individu.

 Mme Paulette Badjo Ezouehu, Présidente de la Commission nationale des droits de l’homme a indiqué que ce type d’initiative répond aux exigences et aux besoins d’un pays meurtri par un conflit qui aura conduit à des violations massives des droits de l’homme. Quant à Guillaume Ngefa, des Droits de l’homme aux Nations Unies, il est revenu sur l’importance du rôle des Etats et de la Communauté internationale dans la prévention du génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ainsi que de l’épuration ethnique qui constituent le corpus normatif de la responsabilité de protéger.

Il a ensuite décliné les trois principaux piliers de la responsabilité de protéger, à savoir la responsabilité de l’Etat dans la protection des populations civiles contre ces crimes de masse, l’assistance de la communauté internationale et le renforcement des capacités et enfin l’action résolue en temps voulu de la Communauté internationale.
L’accent a été mis ensuite sur la prévention, notamment au travers d’actions individuelles des Etats, telles que la création de points focaux ou de mécanismes étatiques de prévention comme c’est le cas aux Etats-Unis où il existe un Conseiller spécial du Président sur la prévention du génocide et des crimes de masse. Toujours dans cette perspective de prévention, le travail de suivi opéré par les Conseillers spéciaux du Secrétaire général des Nations Unies sur la responsabilité de protéger et celui de la prévention du génocide ainsi que les activités de la Cour pénale internationale contribuent à la mise en œuvre effective de la responsabilité de protéger.

M. Ngefa, pour finir, a noté le rôle essentiel de la société civile dans la mise en œuvre du principe de la responsabilité de protéger. Pusieurs hommes du Droit dont des Magistrats, des Avocats, des membres d’Ong de défense des Droits de l’homme venant des pays d’Afrique centrale, de l’Ouest, et du Nord ont été invités à cette occasion pour prendre part à ce séminaire. 
 
Iris Fabiola Yaëlle