Les mesures gouvernementales relatives à la prévention de la fièvre hémorragique à virus Ébola, qui ont suscité la fermeture de certaines frontières de la Côte d'Ivoire avec le Liberia et la Guinée, menacent des emplois à Abidjan.
Le mercredi 27 août 2014, à la zone industrielle de Koumassi, c'était le désespoir qui se lisait sur le visage des ouvriers de plusieurs entreprises. En effet, la plupart des commandes faites dans les entreprises où ces ouvriers exercent, proviennent de ces pays frontaliers.
« Les plus grandes commandes de notre entreprise proviennent de ces pays frontaliers qui sont affectés par ce virus. Avec la fermeture de ces frontières, notre chiffre d'affaires a baissé de 60 % car les commandes ne nous parviennent plus. Nous sommes donc obligés de diminuer l’effectif de nos ouvriers. Même si nous sommes conscients que cela ne les arrange pas, il faudrait que la société survive», souligne Koné Adama, comptable à Coq plast.
A l'en croire, à cause de la fermeture des frontières, certaines entreprises ont fermé car la majorité de leurs commandes viennent de l’extérieur. Du coup, ce sont plusieurs travailleurs qui sont mis au chômage. « Si d'ici la fin de l'année, les choses ne se régularisent pas, certains de nos employés seront mis en chômage technique », prévient-il.
Sanogo Katchini, employé dans un entrepôt, soutient que la fermeture des frontières est un handicap. « La fermeture des frontières bloque toutes nos activités, vu que c'est le transit que nous faisons. Aussi, le travail de certaines personnes est-il menacé parce qu'il y a des gens qui viennent se débrouiller en déchargeant des conteneurs, mais si les conteneurs ne viennent plus puisqu'ils ont fermé les frontières, comment ces personnes vont-elles faire pour subvenir à leur besoins ? », (...) Lire La suite sur Linfodrome
Photo à titre d'illustration / Zone industrielle de Yopougon