Des unités de soins d'urgence du centre de traitement Ebola de l'organisation médicale humanitaire Alima, à Beni, dans l'est de la RDC en mars 2019 (image d'illustration). REUTERS/Baz Ratner
Il est trop tôt pour baisser la garde face à Ebola. Réuni à Genève, le comité d'urgence de l'OMS maintient l'alerte sanitaire de portée mondiale en RDC. Le nombre de nouveaux cas a fortement baissé. Le risque également. Pas suffisant, cependant pour lever l'alerte rouge estime l'OMS.
Les feux ne sont pas tous au vert. Mais la situation n'a rien à voir avec les pires moments de l'épidémie, quand on comptabilisait près de 130 nouveaux cas par semaine. La semaine dernière, c'était seulement trois. Un signe extrêmement positif selon le patron de l'OMS. Mais une rechute est toujours possible.
Et lever l'urgence sanitaire mondiale voudrait dire que la partie est gagnée. Elle ne l'est pas rappelle le président du comité d'urgence Robert Steffen. « Je vois deux nuages noirs à l'horizon. Le premier, ce sont les attaques qui continuent contre le personnel de santé et qui menacent les actions de la riposte. Le deuxième problème, c'est le manque criant de solidarité de la communauté internationale. C'est essentiel que [la RDC] obtienne plus de soutien [dans la lutte contre Ebola] ».
Si la tendance reste la même, l'urgence sanitaire pourrait être levée avant trois mois. Mais la RDC n'est pas tirée d'affaire. D'autant plus, souligne l'OMS, que son système de santé reste à consolider. Si Ebola a fait près de 2 250 morts, la rougeole en a fait plus de 6 300 en bien moins de temps.
Des unités de soins d'urgence du centre de traitement Ebola de l'organisation médicale humanitaire Alima, à Beni, dans l'est de la RDC en mars 2019 (image d'illustration). REUTERS/Baz Ratner