Ebola : Le Gouvernement réaffirme qu'il n'y a aucun cas avéré, ni déclaré en Côte d'Ivoire

  • 12/08/2014
  • Source : Ministères
« Il n’y a aucun cas avéré, ni déclaré d’Ebola sur le territoire ivoirien ». C’est l’information qu’a rapporté ce lundi 11 août 2014 ; le Porte-parole du gouvernement, le ministre de la Poste et des TIC, M. Bruno Koné lors de la conférence de presse qu’il a animé au Plateau, pour annoncer les nouvelles mesures préventives de lutte contre l’épidémie d’Ebola prises par gouvernement.

Un dispositif pour lequel le gouvernement vient de décaisser 250 millions de FCFA ; en plus des 280 millions FCFA préalablement engagés pour la mise en place des postes avancés de contrôle. Ce qui va contribuer à renforcer la surveillance et la sensibilisation sur ces nouvelles mesures qui portent essentiellement sur la fermeture des frontières aériennes de la Côte d’Ivoire aux pays touchés par le virus et la recommandation faite aux populations de se laver les mains « soigneusement et régulièrement ». 
 
Mais aussi d’éviter de serrer les mains et de faire des accolades. Ces nouvelles mesures qui complètent celles déjà en vigueur prennent effet dès à présent et leur respect va bénéficier du concours des forces de défense qui ont été instruit à travers leurs généraux ; « à maintenir la vigilance et à agir avec fermeté », a déclaré le ministre en Charge de la Défense, M. Paul Koffi Koffi.
 
Une opération de simulation d’un cas d’Ebola va d’ailleurs se tenir le 14 aout 2014 en vue d’évaluer les forces et faiblesses du système de santé en vue de l’améliorer, a annoncé pour sa part, le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA, Dr Raymonde Goudou Coffie à son cabinet, où s’est tenue ladite conférence. 
 
Elle a assuré qu’aucun cas n’est négligé à ce jour dans la prévention contre le virus Ebola, notamment avec l’appui de l’Institut Pasteur. Rapportant que sur les 40 cas suspectés en Côte d’Ivoire, tous ont été déclarés négatifs. 
 
Quant au ministre en charge de la Défense ; il a indiqué que ses hommes sont en alerte et ont déjà expulsé depuis le début de la surveillance ; une centaine de personnes aux frontières du pays, dont 17 clandestins libériens la veille.
 
« Tous les convois de plus de 50 personnes, ainsi que tous les transports qui arrivent des pays touchés sans contrôle sanitaire sont systématiquement refoulés » parce qu’ils sont à risque. 
 
Au même titre que les mouvements de foule aux frontières du pays, qui sont par conséquent, interdits, a tenu à souligner le ministre Paul Koffi Koffi. Il a par ailleurs invité les médias à recourir à l’information officielle et à éviter les rumeurs, qui selon lui, doublent le travail de ses hommes et engendrent des dépenses supplémentaires. 
 
Pour le Porte-parole du gouvernement, toutes ces dispositions ont pour but d’aller au plus important, c’est-à-dire, « éviter que la Côte d’Ivoire soit exposée à un premier cas de la maladie à virus Ebola ». Vu que cette maladie qui a déjà passer le cap d’un millier de victimes, a touché deux pays frontaliers à la Côte d’Ivoire sur les quatre pays où elle est répandue à ce jour. 
 
C’est la raison pour laquelle, le ministre Koné Bruno a demandé aux populations de respecter scrupuleusement ses nouvelles mesures qui complètent celles déjà en vigueur pour prémunir le territoire ivoirien du virus Ebola. 
 
Dans cette dynamique, le gouvernement bénéficie de l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a déjà contribué à hauteur de 60 millions de FCFA pour la formation du personnel engagé dans la lutte contre l’Ebola.
 
Le représentant de l’organisation onusienne en Côte d’Ivoire, Dr Allarangar Yokouidé a précisé que l’aide de son organisation est affectée en priorité aux pays déjà touchés par rapport aux pays à risque dans lesquels figure la Côte d’Ivoire. 
 
Toutefois, il a noté que la surveillance, la sensibilisation et le rôle des médias dans la prévention contre l’épidémie Ebola sont des activités qui peuvent bénéficier de l’appui de l’OMS. 
 
Outre l’appui de l’OMS, le ministre Raymonde Goudou Coffie a lancé un appel à tous les acteurs de la société, notamment les entreprises citoyennes, à apporter leur soutien à la prévention contre l’Ebola ; car situe-t-elle, « c’est une affaire qui concerne tout le monde ».
 
En plus d’une banque de la place qui a contribué à hauteur de 5 millions de FCFA ; la Chambre de commerce et d’industrie libanaise en Côte d’Ivoire a offert au gouvernement, des équipements (gants, savon, etc.) d’une valeur de près de 12 millions de FCFA. Un geste salué par le ministre de la Santé et de la Lutte contre le SIDA.