La grande majorité des élèves ne disposent pas de compétences attendues dans le cycle primaire, a annoncé lundi, le responsable technique du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN) (PASEC), l’inspecteur général, Kauphy Désiré.
« 82,7% des élèves sont en dessous du seuil suffisant » en langue en début de cycle pendant que 52% d'écoliers sont en dessous du seuil « suffisant » en lecture en fin de cycle ; 66,2% d’élèves sont pour leur part en dessous du seuil suffisant en mathématiques en début de cycle quand 73,1% d'entre eux sont en dessous du seuil « suffisant » en fin de cycle », a-t-il révélé, lors de l’atelier de restitution des résultats du PASEC 2014 à Abidjan.
L’inversion de ces tendances entre le début et la fin de scolarité s’explique selon le rapport du PASEC dans la mesure où les élèves sont proportionnellement plus nombreux en fin qu’en début de scolarité primaire à se hisser au-dessus du seuil « suffisant » de compétence.
Situation alarmante à l'intérieur du pays
Le directeur de la direction de la veille et du suivi des programmes du ministère de l’éducation nationale, Kauphy Désiré a indiqué que « cette situation est moins alarmante » dans la région d’Abidjan que dans le reste du pays.
Il a aussi expliqué que le seuil « suffisant » de compétence permet de déterminer la part des élèves qui ont une plus grande probabilité de maîtriser ou non les connaissances et compétences jugées indispensables pour poursuivre leur scolarité dans de bonnes conditions.
Priorité en fin de scolarité
Auparavant, l’inspecteur général, Kauphy Désiré a déploré également le fait que les enseignants les plus qualifiés (aux niveaux académique et professionnel) soient concentrés en fin de scolarité au détriment du début de scolarité pendant que les apprentissages à acquérir dès les premières années du primaires sont essentiels à la réussite scolaire et nécessitent donc une mobilisation identique de personnel enseignant qualifié.
S’agissant des inégalités économiques, il ressort du rapport du PASEC 2014 que « les écoles publiques, et en particulier celles du milieu rural, ne proposent pas encore des environnements favorables (équipements des classes et infrastructures de l’école) à un apprentissage de qualité pour tous les élèves qui entrent au primaire. Pendant qu’Abidjan, en particulier, les infrastructures des écoles sont mieux dotées ».
Avec AIP
Photo à titre d'illustration