L’école ivoirienne, c’est vraiment triste. Fredonnait en chœur l’artiste zouglou Zadi Pacôme, alias Fitini, dans un de ses titres à succès parût à l’orée des années 2000. Eh bien, si rien n’est fait, l’école ivoirienne risque de le devenir davantage, au regard de la situation qui y prévaut.
De fait, entre grève brutale et illimitée et riposte brutale et illimitée, les enseignants du préscolaire et du primaire et leur ministre de tutelle, Kandia Camara, multiplient les passes d’armes, depuis l’annonce par la ministre de l’éducation nationale, de l’institution des cours tout les mercredis, dès cette campagne scolaire 2016/2017.
Piégé dans ce bras fer qui oppose Mesmin Comoé, leader du redoutable Mouvement des Instituteurs pour Défense de leurs Droits (MIDD) et Kandia Camara, l’avenir de plusieurs milliers de mômes, et par extension, de la nation toute entière, est ainsi gravement mis en danger.
Pourtant, pour faire appliquer, urbi et urbo la mesure, Kandia Camara n’a pas lésiné sur les sanctions : mutations –sanctions, intimidations, radiation de directeurs d’école réfractaires, n’ont cependant pas pu infléchir le MIDD.
L’éducation reste cependant primordial pour assurer aux tout-petits un avenir radieux et reste un pilier indispensable pour garantir à notre pays, qui s’invite au banquet des nations aspirant à l’émergence d’ici à 2020, un développement durable.
Dès lors, il est impérieux que toutes les forces vives de la nation s’impliquent dans la résolution de cette « crise du mercredi », qui porte le poignard dans le sein de notre école.
C’est dans cette dynamique que s’inscrit la médiation de Barzotti William. Annoncée pour début novembre 2016, elle entend peser de tout son poids pour ramener la quiétude dans les salles de classes de nos mômes.
Le comité scientifique commis à la tache, serait composé, selon nos indices, d’un ancien ministre ivoirien de l’éducation nationale, d’une star ivoirienne de la musique urbaine, par ailleurs ambassadeur de l’organisation des nations unies pour l’éducation et la science (UNESCO) , ainsi que de Barzotti William, lui-même enseignant de formation.
Espérons que cette médiation permette aux acteurs de l’école ivoirienne d’accorder leurs points de vue, afin que l’école ivoirienne ne soit plus vraiment triste.
Armand Bledou wilfridarmand@gmail.com
Education/Crise du mercredi : La médiation d'un enseignant pour sauver l'école - Photo à titre d'illustration