Education Nationale : Guerre froide entre Kandia Camara et Mesmin Comoé, qui prendra le dessus?

 

Cette volonté manifeste de l’Etat  à relever  le niveau des élèves ivoiriens jugé bas par les experts du milieu éducatif ne reçoit l’empathie de tous, dont le MIDD cornaqué par Mesmin Comoé. 

 

Ce dernier, au nom du mouvement, revendique l’annulation de cette décision. D’ailleurs le samedi 17 septembre 2016, réuni en Assemblée générale, le mouvement a décidé de faire « une grève sauvage » à partir du mercredi 21 septembre pour faire          abdiquer les autorités ivoiriennes.

 

 Avant cela, le mardi 13 septembre 2016, cinq membres du MIDD avaient déjà perturbés la rentrée scolaire  de l’EPP Aghien de Deux-Plateaux. Vidant les pensionnaires de cette école qui jouxte la grande Mosquée d’Agbien. 

 

Ce jour-là, la ministre était attendue dans ladite école pour vérifier l’effectivité de la rentrée scolaire. Cette visite a été avortée à cause du MIDD. Jusque-là, Kandia Camara jouait la carte de la diplomatie. Mais, lundi 19 septembre 2016 à son cabinet, la ministre a ‘’cogné’’ Mesmin Comoé et ses «  Sbires ». 

 

En voici de large extrait repris par plusieurs tabloïds ce mardi 20 septembre 2016. Tout d’abord, Madame le Ministre a décidé de mettre fin à ‘’l’oisiveté’’ de Mesmer Comoé. 

 

Ainsi, le SG du MIDD sera affecté dans un établissement à l’intérieur du pays, plus précisément à Odienné. Il aura un emploi du temps identique aux instituteurs de la Côte d’Ivoire. 

 

Mais il n’est pas le seul à être frappé par cette mesure. « Tous les SG de syndicats iront travailler pour mériter leurs salaires. Ils sont plus de 1000 syndicalistes, qui ne travaillent pas. Leur métier, c’est la grève. 

 

Or le Président de la République a déclaré qu’il veut un ivoirien nouveau. Nous voulons une école nouvelle et des enseignants nouveaux, » a-t-elle insisté en faisant prévaloir le droit du travail, qui n’interdit pas aux patrons des syndicats des enseignants de tenir une classe.

 

 Prenant les médias à témoin  Kandia Camara a prévenu : « Allez lui dire que la riposte du Ministère sera sauvage, inoubliable et illimitée pour lui et ses sbires. Trop, c’est trop ! Ça suffit ! S’il lance cette grève, dites-lui que ça va être sa dernière grève au Ministère de l’Education Nationale» 

 

Et à ceux des syndicats qui impose la grève par la violence, la première responsable de l’école a tenu le même discours de fermeté. 

 

« Si un syndicaliste touche à un seul cheveu d’un enseignant, d’un élève ou d’un parent d’élèves il sera purement et simplement radié des effectifs de la Fonction Publique. Je parle en mon nom, mais aussi au nom du Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, du Premier ministre et du Président de la République ».  

 

Face à ces propos Mesmin Comoé a réagi sur un site en ligne. « Je ne réponds pas à la sortie de Madame la ministre parce que moi, je mène les débats intellectuels. Une réforme a été prise, le MIDD émet des réserves avec les arguments. Qu’on analyse les réserves du MIDD et si les arguments tels que avancés par le MIDD ne sont pas valables, qu’on en donne la preuve. Si également, on se rend compte que ces arguments sont tout à fait crédibles, qu’on ait le courage pour dire qu’on s’est trompé. Tout en tenant compte des réserves que nous avons émises. C’est tout ! », a-t-il-indiqué, affirmant son ambition de continuer la lutte jusqu’à obtention d’une suite favorable. 

 

« Une procédure disciplinaire lancée contre nous ? Bon, qu’elle l’engage. La grève est un droit…Encore plus, qu’on n’est même pas encore en grève. Mais nous sommes une organisation syndicale légalement constituée.

 

 Et lorsqu’on est légalement constituée, on mène des actions de protestations, de contestations de façon très civilisée, telle que nous le faisons. Il n’y a donc pas de raison qu’on engage une procédure disciplinaire contre qui que ce soit », a signifié Mesmin qui révèle que ses enfants fréquentent en Côte d’Ivoire. 

 

Ainsi, Les dés sont lancés. La bataille s’annonce difficile. Qui de Kandia Camara, ministère de l’Education nationale et de Mesmin Comoé, secrétaire général de Mouvement des instituteurs  pour leur droit et leur devoir (MIDD) tirera son épingle du jeu.