Camara Oumar, secrétaire général national du Syndicat national des enseignants et des personnels du privé laïc de Côte d'Ivoire (Synepplaci), accompagné de son secrétaire général adjoint chargé de la gestion des conflits, Kignelman Jean-Marc, était, le jeudi 25 avril 2019, dans la région du Loh-Djiboua pour présenter aux enseignants et autres personnels du privé laïc l'intérêt, pour ceux-ci, d'appartenir à un syndicat compte tenu des "actions d'intimidation" qu'exerce très souvent sur eux le patronat contre toute velléité de réunion.
Leurs difficultés, selon le n°1 du Synepplaci, trouveraient leurs solutions dans les revendications de la grève illimitée que son mouvement a entreprise le 5 février 2019, "suspendue le 20 mars pour un mois et qui, hélas, se poursuit à partir du lundi 6 mai 2019". Il s'agit, faut-il le rappeler, de la signature de l'arrêté portant revalorisation des barèmes des salaires minima catégoriels conventionnels de 2015 dans l'enseignement privé laïc aux taux de 9 % conformément aux accords des parties (patronat et syndicats) en date d'aout 2016, le paiement de l'indemnité de logement à l'ensemble des enseignants et des personnels des établissements privés laïcs et le remboursement de la somme de 219 541 890 Fcfa (soit 15 % des 1 463 612 602 Fcfa de la spéciale dévaluation) due par l'État de Côte d'Ivoire.
La rencontre de Divo, s'est déroulée, le même jour à 18h au Centre Culturel de Bada, entre une crème de formateurs et d'éducateurs conduits par M. Guété Zokou William, coordinateur local du mouvement en question et le leader syndical. le dernier cité semblait fort surpris de l'ignorance des premiers de leurs droits les plus élémentaires. "Nous sommes là pour acheter tous vos palabres", s'est-il fait applaudir. "Si vous n'avez pas la force de revendiquer seuls vos droits, confiez-les à votre syndicat et dormez tranquilles" poursuivra M. Camara qui est par ailleurs président de l'intersyndicale du privé laïc et président de la Fédération des syndicats du privé laïc et confessionnel de Côte d'Ivoire.
Aussi a-t-il exhorté ses camarades à s'investir à fond dans la grève jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications. Le privé laïc, faut-il le rappeler, renferme 60 % de l'effectif total du secteur Éducation-Formation contre 30 % au public et 10 % au confessionnel. À contrario, son personnel le plus qualifié traine encore avec un salaire avoisinant le SMIG malgré des indices économiques rassurants qu'annonce l'État.
Alain Gbalé
Le Synepplaci ratisse large pour sa grève illimitée du 6 mai prochain