Effondrement d’immeuble à Abidjan : Le parti de Laurent Gbagbo "charge" Ouattara et son régime

  • 11/03/2022
  • Source : Linfodrome
Le Parti de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo a dans une déclaration accusé le régime du président Alassane Ouattara d’être le principal responsable des effondrements d’immeubles signalés de façon récurrentes à Abidjan.

Laurent Gbagbo et le parti des peuples africains-Côte d'Ivoire ont de nouveau pointé un doigt accusateur contre le régime du président Alassane Ouattara. Dans un communiqué signé de Justin Koné Katinan, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire estime que les récurrents effondrements d’immeubles, signalés ces derniers jours à Abidjan, sont imputables au laxisme que l’on observe dans la politique d’urbanisme tant dans sa conception que dans sa mise en œuvre par le régime d’Abidjan.

 

Le parti de Laurent Gbagbo accuse

« Le PPA-CI tient entièrement responsable, pour son laxisme dans sa politique urbanistique, le gouvernement des drames d’effondrement d’immeubles ayant occasionné des pertes en vie humaines et de nombreux blessés », accuse le porte-parole de Laurent Gbagbo.  Pour l’ex-ministre ivoirien du Budget, la récurrence de ces cas d’effondrement d’immeuble ne peut être regardée comme de simples accidents.

le régime d’Abidjan pèche par son incapacité à faire appliquer la législation et les tests règlementaires

« Ils méritent plutôt qu’une réflexion appropriée soit mener à leurs sujets afin d’en dégager   les causes et y apporter des solutions adéquates ».  Or, regrette Koné Katinan, le régime d’Abidjan pèche par son incapacité à faire appliquer la législation et les tests règlementaires qui régissent la construction de bâtiments à usage d’habitation.

« La construction de ce type de bâtiment est soumise à la délivrance d’un permis de construire et à la fin des travaux est sanctionné par un certificat de conformité qui vaut autorisation d’habiter », rappelle-t-il.

Le porte-parole de Laurent Gbagbo fait cependant remarquer qu’il est constant que ces mesures ne sont pas respectées du fait essentiellement à la corruption endémique, qui affaiblissant l’autorité morale et politique de l’État, rend inefficaces tous les mécanismes de contrôle.

Et d’ajouter que cette situation, qui est aggravée par la hausse du coût de la vie, impacte sérieusement le coût des matériaux dans un contexte de forte demande, ce qui conduit inéluctablement à des constructions d’immeubles loin des standards de sécurité.

Pour rappel, les derniers effondrements d’immeubles survenus en l’espace d’une semaine à Treichville et à Cocody Angré 9e tranche ont fait en tous 13 morts, une cinquantaine de blessés ainsi que d’importants dégâts matériels.

 

Jean Kelly KOUASSI