La campagne pour les élections municipales et régionales couplées du 13 octobre s'est ouverte vendredi 28 septembre dans un contexte de tension politique entre anciens alliés au sein de la mouvance présidentielle et de boycott d’une partie de l’opposition.
C’est une sorte de scrutin de mi-mandat. Après la présidentielle de 2015, le référendum constitutionnel de 2016 puis les élections législatives de la même année, la Côte d’Ivoire boucle son cycle électoral. Pendant les deux semaines qui viennent, les candidats des 88 listes aux régionales et les 684 listes aux municipales, doivent convaincre 6,5 millions d’électeurs.
Alors qu’une partie de l’opposition, amenée par le Front populaire ivoirien (FPI) d’Aboudramane Sangaré, qui n’a jamais participé à un scrutin depuis l’avènement au pouvoir de Ouattara, boycotte le scrutin, une autre, la branche du FPI amenée par Pascal Affi N’Guessan y participe. Celle-ci est représentée par seulement deux listes aux Conseils régionaux, contre dix-sept pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI d’Henri Konan Bédié) et vingt-six pour le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle).
Rupture consommée
Ce scrutin intervient dans un contexte politique marqué par la rupture entre les anciens deux grands alliés au sein du pouvoir. Le 24 septembre, le PDCI a – de nouveau – rompu son alliance avec la coalition présidentielle portée par le Rassemblement des républicains(RDR, parti de Ouattara).
Parmi les signes visibles de cette rupture : la crise qui se joue autour de l’utilisation par le RHDP du logo du PDCI, sans l’accord de ce dernier. Mercredi, Amouroulaye Cissoko, juge des référés du tribunal du Plateau s’est déclaré incompétent sur ce dossier, après que la Cour suprême se soit également déclarée incompétente et que la Commission électorale indépendante (CEI) eut débouté le parti.
Une semaine plus tôt, au sein du même tribunal, la juge Massafola Méité-Traoré s’était pourtant déclarée compétente sur un dossier politique sur lequel elle avait donné tort au parti de Bédié. « Le PDCI est victime d’un déni de justice », s’est alors emporté Me Emile Suy Bi, avocat du PDCI...
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