Le pape François poursuit sa visite en Colombie avec comme objectif d'encourager la paix, un an après l'accord entre le gouvernement colombien et l'ex-rébellion des FARC. La question de la réconciliation nationale était d'ailleurs au centre de la messe qu'il a célébrée dans le centre du pays ce vendredi 8 septembre.
Pour son premier déplacement en Colombie hors de la capitale Bogota, le pape François était ce vendredi à Villavicencio. Cette visite historique a transporté de joie les habitants de la ville, qui lui ont réservé un accueil triomphal ce matin. Plus d’un million de personnes ont convergé malgré la pluie pour la messe célébrée par le souverain pontife.
Mais derrière cet enthousiasme se cachent en réalité des plaies que le pape François cherche à panser. Dans cette zone rurale du pays meurtri pendant 60 ans, la mémoire des conflits est encore vive. Et pour le pape, un accord de paix ne suffira pas à guérir toutes les blessures. « Il faut laisser la lumière de l’Evangile entrer dans nos histoires de souffrance, a-t-il déclaré. Ainsi seulement, les Colombiens pourront s’engager dans le chemin de la réconciliation. »
Le chef de l’Eglise catholique veut marcher à leurs côtés. Il préside ainsi ce vendredi soir une grande rencontre de prière pour cette réconciliation nationale à laquelle participent 5 000 personnes, dont des victimes et d’anciens guérilleros. Pour le pape François, c’est seulement en assumant leur histoire commune que les Colombiens parviendront à pardonner et aller de l’avant.
Le pape François célèbre une rencontre de réconciliation nationale à Villavicencio, le 8 septembre 2017. REUTERS/Stefano Rellandini