Le président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone, a échangé hier avec l’opposition ivoirienne, à la résidence de France à Cocody.
Rien n’a filtré de ces échanges même si, selon des sources généralement bien informées, tout s’est bien passé et les échanges étaient francs. L’opposition dans son ensemble, en dehors de Bamba Moriféré qui aurait embouché la trompette du pouvoir, est allée dans le sens de la condamnation des procès iniques qui n’en finissent pas de se dérouler.
Les intervenants ont demandé au représentant de la France de veiller à ce que la démocratie se fasse de façon fluide, sans aucune entrave. Ainsi ont-ils demandé la fin des procès à sens unique, la fin du gel des avoirs et la fin des détentions arbitraires sans jugement dont sont victimes les membres de l’opposition.
Sensible aux desiderata de ses interlocuteurs et comprenant sans doute leur position sur la CEI par exemple, Bartolone aurait proposé à ses hôtes d’occuper le terrain, de s’impliquer fortement dans le processus et de prendre part aux élections générales.
Les leaders de l’opposition que sont Pascal Affi Nguessan, Daniel Aka Ahizi, Danielle Boni Claverie, Gervais Coulibaly, Bamba Moriféré, Kabran Appiah étaient-ils satisfaits des échanges avec leur hôte ? Nul ne le sait puisque la presse a été sagement priée de quitter les lieux après l’entrée des membres de l’opposition autour de 17h30.
Le 17 juillet dernier, lors de sa visite en Côte d’Ivoire, le président de la République française avait reçu l’opposition dans cette même résidence avant d’avoir un tête-à-tête avec Affi Nguessan, le président du FPI. Celui-ci avait qualifié la rencontre de «retrouvailles entre amis socialistes».
AVS et César Ebrokié
Le Président de l’Assemblée nationale française, Claude Bartolone