Le gaz butane se fait de plus en plus rare sur le marché des communes et quartiers de la capitale économique, obligeant les consommateurs à parcourir des kilomètres pour s’en approvisionner, a constaté APA.
Devant le magasin de Charles Kouadio, servant de dépôt de gaz butane, à Yopougon Ananeraie, une longue file de clients qui attendent que le jeune livreur soit servi pour approvisionner ses clients.
Le jeune vendeur débordé par l’affluence, est impuissant face au manque criard de cette source d’énergie affectant ses affaires.
‘’ La situation est intenable. On nous dit que le gaz va venir, jamais, on ne voit les camions livreurs. Cela fait deux semaines que ces femmes attendent’’, confesse Charles Kouadio selon qui outre les nombreux clients présents, d’autres personnes ont ‘’fait des réservations au cas où la situation trouvait solution’’.
‘’Nous avons appris que le gaz sera là donc, nous sommes venus en acheter. Malheureusement, le camion qui livre Charles n’est pas encore arrivé. Le gaz manque sur le marché’’, renchérit Yolande Amenan, ménagère, avec deux bouteilles de gaz vides.
A l’instar de Dame Amenan, Mme Aïssata Koné raconte que cela fait ‘’cinq jours que je parcours les quartiers et sous-quartiers de Yopougon pour acheter une bouteille de gaz en vain’’.
Il n’est pas rare de voir des jeunes gens et femmes des bouteilles de gaz vides sur la tête arpenter les rues et artères de la commune à la recherche de gaz. Mêmes les stations-service d’ordinaire, fournisseuses de cette énergie paient, également, le tribut de la pénurie.
‘’Nous ne sommes pas approvisionnés en gaz depuis au moins une semaine. Les bouteilles que vous voyez sont des réservations’’, se désole Faustin Konan, gérant d’une station à Adjamé qui rapporte que ‘’le spectacle des femmes qui parcourent les communes à la recherche de gaz est le même dans le District d’Abidjan’’.
A Abobo, Djénéba Bamba, vendeuse de gaz dit que son entrepôt est rempli de bouteilles de gaz vides ‘’commandes de plusieurs personnes qui attendent d’être approvisionnées’’. Pour espérer avoir du gaz, ‘’il faut passer une commande qui peut durer cinq jours à une semaine’’, soutient la vendeuse.
Sur les raisons de cette pénurie qui pénalise bien de ménages, livreurs et fournisseurs rejettent la responsabilité aux agents de la PETROCI (Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire) qui ont observé début juillet un mouvement de grève.
Faux ! Rétorque un responsable de cette société requérant l’anonymat, affirmant que ‘’le mouvement d’humeur des agents n’a affecté en rien la distribution du gaz pour qu’on parle de pénurie’’.
‘’Peu avant la grève en question, un de nos fournisseurs, en l’occurrence Sahara a livré 6513, 581 tonnes de gaz à Abidjan depuis le Havre en France. Et des dispositions ont été prises pour éviter que cette grève ne perturbe notre plan de distribution’’, explique-t-il.
Des propos qui sont loin de convaincre les utilisateurs du gaz butane qui continuent de porter leur croix comme Mme Claire Dominique Daipo qui une bouteille de gaz vide sur la tête est à la recherche de cette énergie pour son ménage.
Photo à titre d'illustration:DR