Abidjan - La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, présidant, lundi à son cabinet, une réunion du comité de veille sur le phénomène d’enlèvement des enfants, a exhorté les familles à changer d’approche dans le traitement de cette problématique.
Selon Anne Ouloto, certaines vieilles habitudes, notamment laisser les enfants aller seuls à l’école, les envoyer seuls faire une course à la boutique ou même leur apprendre à traverser la route doivent changer au profit d’une prise de conscience des dangers auxquels ils sont confrontés au quotidien.
"Nous devons faire en sorte que désormais les familles changent d’approche dans cette problématique. Que l’enfant lui-même prenne conscience du danger auquel il est exposé en permanence. Il doit être le premier agent de sa protection en alertant quand il est en danger", a fait savoir la ministre en charge de la Solidarité.
"Je lance un appel aux parents, aux femmes, aux enfants afin que nous puissions prendre nos responsabilités en tant que parents pour être de véritables partenaires de l’Etat en matière de protection de l’enfant et faire en sorte que jamais nos enfants ne soient laissés seuls. De la maison à l’école, le parent doit être toujours là", a-t-elle renchéri.
S’insurgeant contre ce phénomène qui, selon elle, mérite d’être mieux appréhendé par le truchement de spécialistes de la question, Mme Ouloto s’est voulue rassurante quant à l’engagement du gouvernement à œuvrer à y mettre un terme, quand bien même que ce serait " un phénomène vécu à l’image des grandes villes du monde."
Se félicitant par ailleurs qu’aucun cas d’enlèvement n’a été enregistré dans les écoles, Anne Ouloto a dénoncé la psychose généralisée et souhaité que des solutions durables soient trouvées pour endiguer ce fléau.
"La psychose est venue perturber tout le monde, mais on est en train de sortir de la zone de turbulence. Je ne veux pas m’inscrire dans une dynamique d’urgence, mais il faut travailler dans une stratégie cohérente et trouver des solutions durables", a-t-elle indiqué.
Le gouvernement ivoirien a annoncé un bilan d’enlèvements et de mutilations d’enfants qui fait état de "25 cas avérés" dont ‘’5 cas de découvertes d’enfants mutilés et 20 cas de cadavres’’, rappelle-t-on.
gak/kkp/ask
La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, a présidé, lundi à son cabinet, une réunion du comité de veille sur le phénomène d’enlèvement des enfants