Deux semaines après l'enlévement suivi de l'assassinat du gamin Traoré Aboubacar Sidick dit Bouba, le procureur de la République, Adou Richard Christophe, a tenu à faire des précisions sur le déroulement des enquêtes.
Selon un communiqué dont Linfodrome a réçu copie, le procureur de la République situe l'opinion sur la peine à laquelle s'expose toutes personnes reconnues comme coupables de faits ‘’qualifiés d'enlèvement de mineur suivi de mort ''. Ces faits d'une ''extrême gravité'' sont passibles d'emprisonnement à vie selon l'article 370 alinéa 1 du code pénal. Le petit Bouba avait été enlevé puis assassiné fin février par un dénommé Sagno Étienne, voisin à la famille du defunt, qui esperait devenir riche avec le sang humain tel que lui aurait recommandé son marabout.
« Sagno Étienne et Karamoko Issiaka, mis en cause, ont été déférés le 02 mars 2018 et immédiatement placés sous mandat de dépôt par le juge d'instruction », indique le communiqué du procureur, ajoutant que «les investigations se poursuivent pour retrouver le marabout et tous les moyens sont déployés à cette fin». Toutefois, previent le procureur de la République, ''la divulgation malencontreuse d'informations relatives à l'enquête ne facilite pas la tâche aux enquêteurs''.
Le 28 février dernier, se fondant sur les explications des parents de Bouba, les éléments du commissariat du 11è arrondissement de Williamsville (Centre d'Abidjan), ont procédé à l'interpellation du nommé Sagno Étienne aperçu la veille avec le garçonnet. Soumis à un interrogatoire, le présumé assassin a fini par avouer avoir sur conseil de son marabout donner la mort à l'enfant pour recueillir son sang dans le but de devenir riche.
David YALA
Enlèvements et assassinats d'enfants: Ce que risque le meurtrier du petit Bouba, le procureur de la République fait des précisions