Plusieurs élèves du privé courent le risque de voir leur année invalidée.
«Il y a eu 375 530 (Ndlr,sur plus de 600 000) élèves du privé qui ont fait leur inscription. Quand le fichier sera bouclé au niveau de la Dpes (ndlr, direction de la planification, de l'évaluation et des statistiques), il vont perdre leur année. Les élèves risquent de perdre cette année et peut-être l'année prochaine par la faute d'un individu ou d'un fondateur qui n'a pas vérifié leur inscription.
Jusqu'à la fin de ce mois, il n'y aura plus de temps à consacrer aux inscriptions...Il n'y aura plus d'élèves affectés dans les établissements d'enseignement technique et d'enseignement général pour ceux qui louent les terrains et bâtiments. Je règle trop de problèmes où le propriétaire du terrain ou des locaux, retire ses biens au fondateur en pleine année scolaire. Seuls ceux qui auront leur terrain et locaux, recevront les élèves affectés ».
C'est la vérité qu'a dite, Mme Toungara Maménet, chef du Service autonome pour l'encadrement des établissements privés (Saeep), aux membres de la Fédération nationale des établissements privés laïcs d'enseignement et de formation de Côte d'Ivoire (Feneplaci), qui étaient en réunion de rentrée, aux 2 Plateaux, le jeudi 10 octobre 2013. Le chef du Saeep a appelé à respecter les frais annexes fixés à 37 mille francs Cfa au plus et à les fractionner pour permettre aux parents d'élèves de les payer.
Pour leur part, les fondateurs se sont plaints de ce qu'à l'intérieur du pays, on leur exige de payer 3000 francs Cfa pour les élèves qui ont des problèmes de matricules, pour l'année dernière avant de verser cette même somme pour cette année. Ils ont également mis sur la table, par la voix de Mme Marguerite Kadio Messou, leur présidente, le paiement du timbre de 100 francs Cfa par versement et la délivrance de la facture normalisée. « Nous ne comprenons rien aux factures normalisées », a-t-elle laissé entendre. Celle-ci a plaidé pour que le Chef du Saeep parle de cette préoccupation aux autorités, en vue de trouver des solutions, et par ailleurs pour éponger les arriérés dus par l'Etat aux fondateurs.
A en croire Gohidé Tiémoko, porte-parole de la Feneplaci, ils attendent 20 milliards de francs Cfa au titre de 2012-2013 et 30 milliards de francs Cfa, depuis 2009, sans compter encore 30 milliards de francs Cfa non budgétisés (élèves affectés hors budget). « Avec 53 % d'élèves que nous avons reçus en 6ème, cette année, le risque de gap sera accru », a-t-il souligné.
Dominique FADEGNON
Enseignement privé: Risque d'année invalidée pour des milliers d'élèves - Photo à titre d'illustration