Esclavage Sexuel : « Nous sommes tous concernés d’une manière ou d’une autre. Je nous encourage à être conscients de cela et à lutter ensemble… » (Philippe Decourroux)

Apprendre aux hommes à respecter les femmes. Telle est la mission majeure que se sont assignés Philippe Decourroux et son équipe à travers cette caravane de sensibilisation. En effet, régulièrement victime des abus de toutes sortes, la gente féminine est selon l’IRW, de plus de plus en proie à l’esclavage sexuel, du fait de la perversion grandissante de ce monde. 

Pour Philippe Décourroux, l’heure est donc venue de sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur le trafic humain et l’industrie du sexe. C’est donc dans cette optique qu’il a mis en œuvre le film « Le Nouvel Esclavage », une vidéo d’une cinquantaine de minutes, qui met à nu l’industrie du sexe et ses différents axes de fonctionnement que sont le trafic humain, la prostitution et la pornographie.  

« En 2006, un film américain est sorti qui s’appelait ’’ Human Trafficking ‘’. Je l’ai vu et il m’a profondément interpellé parce que j’ai réalisé que ce n’était pas une fiction. C’était une réalité et ce film montrait les réalités du trafic humain à des fins d’esclavage sexuel. Là je me suis dit, il y a une réalité qui se passe sous nos yeux et que l’on ne connaît pas. Alors que l’esclavage a été aboli il y a plus de 150 ans, aujourd’hui chez nous en Europe des femmes, des jeunes filles, de très jeunes filles, des enfants parfois sont livrés à l’esclavage et comment se fait-il qu’on en parle aussi peu, aussi rarement. Et là, ça a résonné en moi de façon toute particulière parce que je suis enfant de Dieu », va révéler le président et fondateur d’IRW. 

Sous inspiration divine, il dénonce ces faits par une chanson intitulée « Les filles de l’Est » qui tracera in fine les sillons du film « Nouvel esclavage ».

« Nous [Collectif IRW] avons distribué par la suite le nouvel esclavage à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires dans près de 40 pays. Avec cela, nous continuons de travailler en sensibilisant les gens dans l’église en particulier ».

Pour Philippe Decourroux, cette stratégie porte énormément de fruits dans le sens où elle a suscité la création de nombreuses associations qui militent pour la même cause.

Il a donc invité chacun à faire sa part dans ce combat qui est noble et inspiré de Dieu.

« Nous sommes tous concernés d’une manière ou d’une autre. Je nous encourage à être conscients de cela et à lutter ensemble parce que si l’homme est capable du pire, il est aussi capable du meilleur », a exhorté le premier responsable d’IRW.

Président national de ce collectif, le pasteur Niagne Akpa, a quant à lui révélé les résultats de leurs interventions en Côte d’Ivoire et ce, depuis la première édition de cette caravane.  

« L’année passée, nous avons parcouru des villes telles que Dimbokro, Toumodi, Bouaké, Yamoussoukro, Tiébissou, Bouaflé pour diffuser le film ‘’ Le Nouvel Esclavage ’’. Ce sont plus de 2000 DVD de ce film que nous avons distribué en Côte d’Ivoire ».

Il s’est par la suite réjoui de l’impact réel que ces tournées ont créé.

« En parcourant les villages, nous avons eu des témoignages et petit à petit les bouches s’ouvrent et nous entendons beaucoup de choses (…) Grâce à cette campagne, il y a des personnes qui se lèvent contre ce phénomène en Côte d’Ivoire. Battons-nous pour que le monde sache que nous disons non au nouvel esclavage et au trafic des êtres humains, des femmes et d’enfants », a déclaré le représentant d’IRW en Côte d’Ivoire.

Il faut noter que cette journée de sensibilisation a aussi vu la présentation et la dédicace du livre « Libéré : sortir de nos prisons invisibles ».

Troisième livre de Philippe Decourroux, cette œuvre d’une centaine de pages révèle au grand public les prisons intérieures dans lesquelles il peut se trouver et lui donne des moyens concrets à travers l’évangile, à travers la parole de Dieu pour en sortir.

« Il y a dans ce livre les témoignages des personnes qui ont vécu les pires horreurs et qui nous ont amené simplement et pratiquement à découvrir la liberté à travers la parole de Dieu. La parole de Dieu contient un message libérateur. Jésus-Christ n’est pas venu établir une religion, il est venu apporter aux hommes la vie en abondance et la liberté et c’est ce que je développe dans ce livre avec beaucoup de témoignages. Il est aussi un mode d’emploi notamment pour chacun et pour les pasteurs pour savoir comment appréhender, conseiller et accompagner une personne qui a vécu toute sorte de prison », a indiqué l’auteur.

Pour rappel, la seconde édition de la campagne de sensibilisation dénommée « Non à l’esclavage sexuel », s’est déroulée, en terre ivoirienne, du jeudi 23 novembre au dimanche 3 décembre 2023. Elle a permis de sillonner et sensibiliser de nombreuses localités en Côte d’Ivoire à travers la projection du film « Nouvel Esclavage » et la présentation du livré « Libéré : sortir de nos prisons invisibles ».

 Eliakim

PHILIPPE DECOURROUX

De son vrai nom Philippe Bieri, il est né le 18 mars 1960. Il est auteur, compositeur, interprète de rock évangélique très engagé, artiste atypique qui ose et qui dérange. Philipe Décourroux a fondé l’association « Espoir Diffusion » et milite activement contre la traite des femmes et des enfants à des fins d’esclavage sexuel. Cette association a comme membres d’honneurs les footballeurs brésiliens Kaka et Edmilson. 

Philippe Decourroux milite depuis de nombreuses années pour le droit et la justice en faveur des plus démunis. Il a à son actif plusieurs œuvres littéraires dont ‘’L’apprenti’’, ‘’Ces mots dont j’avais peur’’ et ‘’Libéré’’. Sur le volet filmographique, Philippe Décourroux a à son actif « Le nouvel esclavage ».

Dans ses œuvres discographiques, nous avons ‘’tant qu’il y aura des hommes’’, ‘’Le choix d’aimer’’, ‘’Baptise-moi’’, ‘’En toi j’espère’’, ‘’Toutes mes sources’’, ‘’Pour toi’’, ‘’Tout recommencer’’ et ‘’C’était le temps’’.

Sur YouTube, Philippe Decourroux a à son actif les clips de ses titres suivants : ‘’Les filles de l’Est’’, ‘’Il y a toujours quelqu’un’’, ‘’Un jour viendra’’, ‘’Le pays d’où je viens’’ et ‘’Africa’’.