La rencontre d’hier entre le Rassemblement des républicains et le Front populaire ivoirien a tenu toutes ses promesses.
Le Rassemblement des républicains (Rdr) et le Front populaire ivoirien (Fpi) se sont parlé, hier, sans faux-fuyants. Après avoir discuté, durant environ deux heures, la délégation du Rdr conduite par Henriette Dagri-Diabaté et celle du Fpi, emmenée par pascal Affi N’Guessan, ont prévu se revoir. C’est le signe que les choses ont tourné court. Les propos d’Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim, seront plus éloquents sur l’issue de la rencontre.
« La direction du Rdr a expliqué pourquoi elle a des réserves quant à la tenue d’un tel forum. Nous pensons que dans l’état actuel des débats, les états généraux de la République ne peuvent pas apporter de solutions aux problèmes de la nation. S’agissant d’un certain nombre de questions qui ont été évoquées à l’intérieur de cette préoccupation, des discussions peuvent continuer », a déclaré M. Soumahoro, au terme des échanges à huis clos, lors des déclarations à la presse. « Nous avons échangé dans un esprit de camaraderie et ceci augure de lendemains meilleurs pour le dialogue politique entre nos deux partis.
Nous avons abordé des questions essentielles qui préoccupent, en effet, la nation, notamment de la proposition du Front populaire ivoirien de la tenue d’états généraux », avait-il commencé par arrondir les angles. Mais en vérité, les propos de Pascal Affi N’Guessan laissaient déjà deviner que les discussions avaient achoppé surtout sur la fameuse proposition des états généraux du Fpi. « Nous venons d’avoir des échanges avec la direction du Rdr, à notre demande. Nous avons eu l’occasion de préciser à l’intention du Rdr, le contenu d’un certains nombre de propositions, notamment nos propositions dans le cadre du dialogue direct et de l’organisation des états généraux de la République.
Il s’agit de deux propositions que nous considérons comme étant les deux piliers de la réconciliation nationale. Nous avons eu des échanges sur ces deux propositions et nos amis du Rdr nous ont fait connaître leurs appréciations sur la question. Nous sommes convenus de rester en contact et de poursuivre la réflexion, chacun de son côté, étant entendu que nous sommes condamnés à trouver des compromis pour que nous apportions notre contribution à la normalisation de la vie politique », avait expliqué l’ancien Premier ministre qui s’est tout de même félicité que cette rencontre se soit déroulée «dans un climat empreint de grande convivialité.
Les échanges ont été francs, sincères, dans un esprit fraternel, positif ». Après les déclarations à la presse, les républicains ont raccompagné leurs hôtes jusqu’à leurs véhicules, dans une ambiance plutôt bon enfant au siège du Rdr, à la rue Lepic, de 14 à 16 heures environ.
Après le Rdr, la Fpi devrait poursuivre ses consultations avec les autres partis politiques, même si nos tentatives pour en savoir davantage sur l’agenda de l’ancien parti au pouvoir se sont avérées infructueuses. Avant les partis politiques, le Fpi avait commencé par rencontrer les organisations de la société civile.
Marc Dossa
Etats généraux de la République : Le non du Rdr au Fpi - Photo à titre d'illustration