Un atelier régional de partage d’expériences sur l’évaluation des dépenses fiscales, organisé conjointement par la direction générale des Impôts de Côte d’Ivoire, la Commission de l’Uemoa, la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) et le Credaf, s’est ouvert le mardi 8 octobre, à Abidjan Heden Golf Hôtel.
Les exonérations fiscales concédées par la Côte d’Ivoire ont atteint 341,5 milliards de FCfa en 2018, contre 329,2 milliards en 2016 et 359,9 milliards en 2017, soit, en moyenne, un peu plus de 10% des recettes totales et 1,4% du Produit intérieur brut (Pib) sur ces années, a déclaré, mardi, Ouattara Sié Abou, directeur général des Impôts.
C’était à la cérémonie d’ouverture de l’atelier régional de partage d’expériences sur l’évaluation des dépenses fiscales, organisé conjointement par la direction générale des Impôts de Côte d’Ivoire (Dgi), la Commission de l’Uemoa, la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi) et le Credaf, à Abidjan Heden Golf Hôtel en Côte d’Ivoire.
L’atelier qui durera quatre jours se tient dans un contexte marqué par la volonté des plus hautes autorités de l’Uemoa de rationaliser les dépenses fiscales pour améliorer le niveau de mobilisation des recettes fiscales dans les Etats membres, selon Gustave Diasso, représentant résident de la Commission de l’Uemoa en Côte d’Ivoire. « Le présent atelier sur la thématique des dépenses fiscales présente un intérêt particulier au regard de ses objectifs et des résultats attendus, notamment le renforcement des capacités des équipes chargées d’évaluer les dépenses fiscales à partir des enseignements tirés des expériences nationales », a-t-il indiqué.
Pour le directeur général des Impôts de Côte d’Ivoire, l’atelier devrait permettre de répondre aux principales questions que les administrations fiscales de la région sont appelées à se poser, au regard des défis auxquels ils sont confrontés. Notamment, comment concilier les impératifs de mobilisation des recettes domestiques avec la volonté d’accompagner les entreprises et de porter les politiques sociales de leur gouvernement ? Comment s’assurer de l’efficacité des exonérations en faveur des entreprises et des ménages en termes de coûts/bénéfices ? Comment organiser l’octroi des avantages fiscaux qui résultent, à l’heure actuelle, de sources diversifiées ?
Au regard de l’importance des questions qui seront débattues au cours de l’atelier, Adama Sall, le directeur de cabinet du ministre ivoirien auprès du Premier ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l'État, a exprimé tout l’espoir que le gouvernement place en ces assises dont les résultats seront utilisés à bon escient.
Outre les experts de l’Uemoa, prennent part à cet atelier, les représentants des huit pays de l’Uemoa.
David Ya
Exonérations fiscales: La Côte d’Ivoire a concédé 341,5 milliards de FCfa en 2018