Hassan Rohani entame son second mandat, alors que les Etats-Unis cherchent à dénoncer le texte signé en 2015.
Le président iranien, Hassan Rohani, entame son second mandat dans une atmosphère internationale lourde. Réélu le 19 mai, M. Rohani devait prêterserment, samedi 5 août, alors que les Etats-Unis viennent d’adopter de nouvelles sanctions contre son pays, censées répondre à la poursuite du programme de missiles balistiques de l’Iran et à son soutien au régime syrien de Bachar Al-Assad.
Dans le même temps, Donald Trump, le président américain, exprime avec une force nouvelle sa volonté de revenir sur l’accord international sur le nucléaireconclu en juillet 2015, qui a permis à l’Iran de relancer ses relations commerciales avec l’étranger.
M. Rohani a voulu faire de la cérémonie de samedi une démonstration de soutien international, face à ces pressions américaines. Des ministres et des envoyés des diplomaties française, allemande, britannique, chinoise et russe sont attendus à Téhéran – soit les pays négociateurs de l’accord nucléaire, moins les Etats-Unis –, aux côtés de la représentante de la diplomatieeuropéenne, Federica Mogherini. « Nous n’accepterons pas l’isolement, nous ne nous rendrons pas à ceux qui nous veulent du mal », a déclaré jeudi M. Rohani en direct à la télévision d’Etat, aux côtés du Guide suprême, Ali Khamenei, qui approuvait formellement sa réélection.
Dans la matinée, le vice-ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, avait rappelé que Téhéran considérait désormais que les sanctions américaines violaient l’accord sur le nucléaire. L’Iran rappelle qu’une clause du deal demande aux puissances signataires de ne pas directement empêcher une normalisation du commerce Iranien. Or, les sanctions et les déclarations de Washington refroidissent les investisseurs étrangers.
Face à Trump, l’Iran défend l’accord nucléaire - Photo à titre d'illustration