Un épais nuage de doute plane sur l’édition 2015 du Festival International du théâtre d’Abidjan (FITHA).
Prévue pour ce tenir du 25 Octobre au 1er Novembre prochain, la 6eme édition du FITHA, initiée dépuis 2010 par l’ensemble artistique « la compagnie siamois», avec à sa tête Delphine Yoboue, artiste comédienne et professionnel de l’audiovisuelle, cette plateforme d’échange et de partage entre professionnel et amateur du théâtre est incertaine.
De fait, en dépit de l’incessant ballet en direction de la tutelle, le ministère de la culture, ce festival ne bénéficie pas encore de l’appui budgétaire de l’Etat de Cote d’Ivoire.
Ce qui fait du FITHA le festival « orphelin » de Cote d’Ivoire. Du coup, mis à part ses partenaires traditionnels dont la mairie de Yopougon qui soutient l’événement depuis sa première édition, l’OIF et l’UEMOA, les organisateurs du FITHA font face à un véritable problème de trésorerie.
Au moment ou nous mettions sous presse, moins de 20 pour cent du budget prévisionnel était bouclé.
Ce budget, en partie financé sur fond propre, couvre les horaires des membres du comité d’organisation et les frais d’assurances entre autres. Si les choses restaient en l’Etat, la commune de Yopougon, se verrait ainsi privée du grand festival des arts de la scène qui fait sa fierté.
De la Nécessité du FITHA
« Le théâtre face aux défis de l’intégration et de la diversité culturelle », s’est le thème choisi pour Le FITHA 2015. Orienter les travaux de ce festival sous cet angle constitue une grande opportunité pour le rétablissement de la paix et de la sécurité mondiale, et plus spécicifiquement de la sous-région ouest africaine où pullulent des clivages qui prennent leurs sources dans les diversités culturelles.
De plus, alors que notre pays et certains pays voisins se préparent à aller aux joutes électorales, le FITHA arrive comme l’ultime alternative, afin de sensibiliser et former les populations sur la culture de la tolérance et l’interactivité de nos valeurs culturelles.
« L’Afrique est en permanence menacée par des crises, des coups d’Etats et des guerres qui freinent son développement global. C’est pour sortir de ce désarroi moral et social que le l’idée est de en plus admis comme une panacée, une chance pour l’Afrique », nous a confié Delphine Yoboué, au cours d’un entretien, au cours du quel a plaidée pour que la culture soit désormais intégrée dans les stratégies globales de lutte pour l’intégration africaine.
Le FITHA vise la promotion et le développement du Théâtre ivoirien et Africain, et intègre dans ses objectifs de contribuer par le théâtre à la paix et au développement durable en Cote d’Ivoire et en Afrique en particulier. 13 pays du monde entier sont attendus à cette édition 2015.
Armand Bledou
wilfridarmand@gmail.com
Photo:DR / Le FITHA vise la promotion et le développement du Théâtre ivoirien et Africain