Après le 14è championnat du monde d’athlétisme (10-18 août) à Moscou au stade de Luzhniki, la Russie abritera un autre rendez-vous mondial. Culturel cette fois-ci, avec le Festival international Womad qui s’ouvre à la musique, la dance, l’art et la culture. Prévu du 21 au 22 septembre 2013, ce festival depuis 1980 se tiendra sur l’une des cinq montagnes [Mount Mashuk] dans la ville de Pyatigorsk [qui signifie cinq montagnes].
Cette cité, selon le portail du Womad, qui s’ouvre au monde extérieur annonce sur sa scène musicale des artistes de renom de divers horizons.
Flottera sur le mont Mashuk le drapeau de celui de la Côte d’Ivoire qui sera représenté par Dobet Gnahoré, Grammy Awards en 2010 (le premier de la Côte d’Ivoire) pour son duo dans ‘’Palea’’ avec India Arie.
Comme lors de la finale du 200 mètres aux mondiaux d’athlétisme où Murielle Ahouré et Blessing Okagbaré (Nigeria) ont été sur le même départ, le Nigeria de Seun Kuti et son orchestre Egytp 80 sera sur la même scène avec Dobet Gnahoré. Au Womad, il ne sera pas question de compétition ni de médailles mais de promouvoir et faire connaître dans cette contrée du monde, la culture africaine aux sons de folk, d’afrobeat et de musique traditionnelle d’inspiration soufie (El Tanbura d’Egypte).
Ce chant poétique (soufi) sera repris au Womad 2013 par le Pakistanais Asif Ali Khan qui est reconnu dans son pays comme l’un des plus grands chanteurs qawwâl – concept musical musulman soufi à la croisée des chemins de l’Islam, du Soufisme et de l’Hindouisme.
Le festival explorera également, à travers les musiciens du Ska Cubano les rythmes fusionnés de ska, rumba, mambo et son (genres cubains), rock et reggae.
Cette scène qui sera partagée au total par sept (7) artistes ou ensembles musicaux est un condensé de rythmes musicaux du monde. Aux rythmes colombiens tels que «Champeta», «Chirimia» et «Mapalé» joués par le groupe La Chiva Gantiva – également influencé par le jazz et l’afrobeat de Fela Kuti et Tony Allen – s’ajoutera la norvégienne Mari Boine dont la musique s’inspire du Joik (lire yoik), un chant traditionnel chanté en a cappella propre au peuple (autochtone) Saami, un des plus grands peuples indigènes en Europe du Nord (Suède, Norvège, Finlande, etc.). Au Joik, Marie Boine associe des mélodies électro-acoustiques.
Entre spiritualité et tradition, le Womad est une scène de valorisation culturelle.
Koné Saydoo
Festival mondial / Après Murielle Ahouré: Dobet Gnahoré à la conquête de la Russie - Photo à titre d'illustration