Les accidents de la route causent beaucoup de dégâts. En cette période de fête de fin d’année, il est observé beaucoup de déplacements de populations vers l’intérieur du pays pour célébrer la nouvelle année dans leurs différents villages.
Malheureusement c’est à cette période de l’année que l'on constate de nombreux accidents de la circulation qui endeuillent les familles en Côte d’Ivoire. Cette situation pose la question de la sécurité routière dans le pays. Selon le sous-directeur des opérations à l'Office de sécurité routière (Oser), Nemaigny Justin, la Côte d'Ivoire enregistre environ 6000 accidents par an. Ces accidents occasionnent près de 5000 tués et 13.700 blessés. Les pertes économiques se chiffrent à 6 milliards Fcfa par an.
Le district d'Abidjan à lui seul totalise plus de la moitié des accidents annuels avec des victimes en général très jeunes. Même si la tendance par rapport aux années précédentes semble être à la baisse. En effet, dans le monde entier, les jeunes sont les plus impliqués dans les accidents de la route, relèvent les Nations Unies.
Elles soulignent que la tranche d'âge des 18-24 ans représente environ 10% de la population mondiale et 25% des tués dans des accidents. Cette implication du système des Nations Unies et des Organisations internationales, l'engagement pris par les ministres africains chargés des Transports et des Infrastructures, le 6 avril 2005 en Ethiopie, à réduire de 50% le taux des accidents mortels d'ici 2015 conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), constituent une grande avancée dans la lutte contre l'insécurité routière.
Les principales causes des accidents
Selon les experts, les principales causes des accidents de la circulation routière sont de trois ordres. Il y a d'abord les causes liées à l'être humain : il s'agit de l'excès de vitesse, du non-respect des panneaux et des feux de signalisation, de la conduite en état d'ivresse et de l'intolérance de certains conducteurs.
Viennent ensuite les causes liées à l'état mécanique des véhicules y compris les deux roues : le dispositif de freinage, l'état des pneumatiques, etc. Et enfin, il y a les causes liées à la réglementation : l'état des routes, l'absence de panneaux de signalisation, le dysfonctionnement des feux optiques, etc. Dans les agglomérations, les usagers méprisent surtout la vitesse maximale autorisée, alors que l'état mécanique des véhicules ne répond plus aux normes de sécurité à cause du vieillissement des véhicules.
Souvent, lorsque les usagers ont la priorité, ils sont intolérants pour céder le passage et permettre la fluidité de la circulation. Il y a également la non observance de la distance de sécurité qui est d'au moins cinq mètres entre les véhicules; le non respect des passages pour piétons, aussi bien par les conducteurs qui sont sensés les connaître, que par les piétons dont la majorité ignore la signification.
Théodore Kouadio
Fête de fin d’année: la question de la sécurité routière en Côte d'Ivoire - Photo à titre d'illustration