Fête de génération à Moossou : Hamed Bakayoko intègre la classe Djamian Mélimbé

  • 08/04/2015
  • Source : Ministère de l'Intétieur
Une ville aux sons, aux couleurs et aux valeurs du peuple Akan. Grand-Bassam, localité situé dans la région du Sud-est de la Côte d’Ivoire et à 15 km d’Abidjan, a vécu, hier, un grand moment culturel.

Parés de ce qu’il y a de mieux dans la tradition Abouré, les habitants de cette ville historique ont pris d’assaut Begnini, un des quartiers de Grand-Bassam. De l’entrée de ce quartier jusqu’à la sortie, en passant par le centre, tout était inondé d’affiches, signe avant coureur d’un important événement.

Des hommes ayant revêtis, chacun, un morceau de pagne, de l’argile de terre bandé sur le visage avec des tee-shirts au dos desquels l’on pouvait lire le but de cet accoutrement et des tam-tams pour signaler leur passage.

Des femmes qui passèrent par groupe symbolisé chacun par un uniforme, avec sur la tête, des plaquettes d’œufs et du poudre de l’argile de terre. Et une population enthousiasmée, fière d’appartenir à ce peuple et chantant les louanges de ces hommes et femmes. Nous sommes à Moossou pour la fête de génération, célébrée chaque lundi de pâques. A cette occasion, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, parrain de ladite fête, n’a pas voulu se fait conter l’événement.

Accompagné de son épouse, Hamed Bakayoko est venu prendre sa place parmi les siens. Car, le 1er flic ivoirien a intégré la 3ième classe d’âge de la génération Bloussoué. Laquelle génération doit succéder à celle des N’Nowé, composée des anciens, dans la tradition Abouré.

C’est d’abord par un défilé lagunaire des quatre classes d’âge de la génération Bloussoué, que sont les attiblé (les aînés), les Baoulé (les puînés), les Djamian-Mélimbé (les cadets) et les Djamian (es benjamins) que la cérémonie a débuté, sous le regard attentif du parrain.

Après quoi, les différentes classes d’âges ont parcourir les ruelles de Begnini pour saluer les populations avant de rejoindre la place publique pour leur prestation. Suite aux démonstrations des différentes classes d’âges, avec à leur tête le chef guerrier, paré de jupe, de costume, de miroir leur servant de radars contre l’ennemi, de glaives et de chapeaux confectionnés pour la circonstance ; Asso Raphaël, au nom du comité d’organisation, a traduit toute la gratitude des populations à accueillir le N°2 du gouvernement Duncan.

A son tour, Aka Aimé, Président de la Mutuelle des cadres de la région, a expliqué les différents rites et pas de danses exécutés par chaque classe d’âge. Selon lui, la passation de charges entre les générations se fait tous les 15 ans, mais la fête de génération à lieu chaque année afin de se ressourcer et perpétrer la tradition. Il a par ailleurs expliqué que les femmes ont fait leur entrée en classe d’âge dans un passé récent.

« Dans l’ancien temps, elles n’avaient pas de génération. Une femmes mariée était de ce fait rattachée à la génération de son époux et une jeune fille à celle de ses frères », note-t-il. Prenant la parole, le ministre d’Etat Hamed Bakayoko s’est félicité d’être associé à cette sortie culturelle, non sans rassurer de sa volonté de s’approprier les valeurs de cette génération. Il n’a pas manqué de rendre hommage à son aîné Michel Moulaud et ses amis de la région.

Pour le parrain, il faut être fier de sa tradition, la conserver et la mettre en valeur afin d’avoir des repères sociétales. C’est pourquoi, il a invité les générations présentes et à venir à tirer enseignement de ce qu’offrent les us et les coutumes. Enfin, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a exhorté les populations à être des « guerriers » pour la réconciliation et la paix afin de bâtir une Côte d’Ivoire prospère.
 
FT