La direction du commerce intérieur a dénoncé, mardi, de ‘’faux frais’’ qui contribuent à renchérir le prix du bétail et de la viande’’ sur le marché ivoirien.
Des enquêtes réalisées par le ministère du commerce, le ministère des Ressources animales et l’Observatoire de la fluidité des transports, notent plusieurs dysfonctionnements au sein de la filière bétail-viande.
Selon Aimé Koizan, Directeur général du Commerce intérieur, ces difficultés sont liées ‘’à l’inorganisation de la filière, à la forte implication d’intermédiaires véreux et de cartels communautaires, au coût du transport, à la pratique du convoyage, aux tracasseries routières et autres perceptions illicites opérées par certaines organisations professionnelles de la filière’’.
‘’Tous ces prélèvements constituent des faux frais qui contribuent à renchérir le prix du bétail et de la viande sur les marchés’’, a déploré M. Koizan qui animait un point-presse.
Pour faciliter aux populations un accès aisé au bétail de qualité ‘’au prix raisonnable’’ à l’occasion de la fête de la Tabaski ou fête du mouton, le Conseil national de lutte contre la vie chère a instruit ‘’un groupe de travail impliquant les acteurs concernés pour relancer le dispositif de lutte contre les faux frais dans la filière bétail-viande’’, a indiqué Aimé Koizan.
Il a rappelé, à cet effet, l’interdiction du système de convoyage de bétail sous toutes ses formes depuis avril 2012. ‘’Le bétail fait partie des produits du cru qui sont à aucune taxation ou prélèvement dans la zone UEMOA’’, a précisé M. Koizan.
‘’De ce fait, il est interdit tous prélèvements financiers émanant des transitaires, des organisations professionnelles de la filière bétail-viande et tout autre intermédiaire dans le cadre du transport du bétail sur le territoire national’’, a prévenu le Directeur du commerce intérieur.
Seuls, a-t-il ajouté, les frais liés au contrôle sanitaire des animaux aux postes frontaliers à Ouangolodougou (622 km à l’extrême nord), notamment, 150FCFA/ tête d’ovin et 250 FCFA/tête de bovin, sont autorisés. ‘’Ce contrôle donne droit à la délivrance d’un laisser-passer sanitaire par les services vétérinaires’’, a conclu M. Koizan.
En vue d’améliorer les conditions de vie des populations, le gouvernement ivoirien a pris des mesures destinées à maîtriser la hausse du prix à la consommation.Il s’agit notamment de la mesure de plafonnement de certains produits de grande consommation dont le riz, la tomate concentrée, l’huile, le sucre ainsi que le ciment.
HS/ls
Fête de la Tabaski : de faux frais font augmenter le prix du bétail et de la viande sur le marché ivoirien