Depuis mi-décembre, les commerçants et les chauffeurs de transport en commun ont le sourire. Car, leurs activités prospèrent. Dans les différentes communes de la capitale économique, « les choses bougent ».
Dans le quartier de Yopougon-Ananerais, devant la cabine téléphonique de K. Faustin, les clients sont déjà présents. Pourtant, il n'est que 6h. « Les jours ordinaires, c’est souvent aux environs de 07h 30 min que les clients commencent à venir et c’est pratiquement à compte-gouttes que je les reçois », nous dit-il. L'on a du mal à lancer un appel. D’autres, pour aller plus vite, trouvent l’astuce de faire des transferts d’unité.
« Taxi, taxi, nous allons à Marcory, nous avons 2500 Fcfa…Nous allons à Cocody, aidez-nous…», lancent désespérément certaines personnes à la recherche de taxi dans la commune du Plateau. Le conducteur fit semblant de ne pas entendre et va stationner dans les environs de l’ancien marché de la commune, où il accepte une offre plus élevée que celle proposée avant, soit 3000 pour rentrer à Cocody-Angré. "Certes, c’est une période où on a assez de clients, mais, parfois l’augmentation de nos prix sont dus aux embouteillages auxquels nous sommes confrontés", dit le chauffeur de taxi.
Avoir un taxi est un véritable parcours du combattant, ceux qui ont la chance d’en avoir sont tout heureux, même s’il faut débourser le double du prix habituel.
Les grandes gares de transport comme Utb ne désemplissent pas. Le nombre de voyageurs a doublé puisque certains préfèrent aller fêter au village ou à l’intérieur auprès de leur famille. Les clients sont obligés de faire des réservations pour espérer voyager le jour j.
Dans les commerces, les jouets d’enfants sont prix d’assaut par les parents. « Il faut payer les cadeaux lors de la fête, c’est ce qui est important même si les prix sont exorbitants. Sinon à la dernière minute on n'aura plus grand-chose. Et nos enfants risquent de fêter la Noël sans des vêtements neufs », explique F. Daniel, chef d’entreprise. Qui a finalement choisit une voiture avec des gyrophares.
Les vendeurs de poulets et même les vendeurs ambulants sont à tous les coins de rue d’Abidjan. Et les prix pratiqués varient de 2500 à 4000 Fcfa. Selon les responsables de l’interprofession avicole (Ipravi), la production a connu une hausse de 20 à 23% par rapport à l’année dernière. Du marché Gouro d’Adjamé, les clients qui en sortaient ce matin avaient la plupart les mains chargées d'un poulet ou de deux poulets.
Kamagaté Issouf
Fête de Noël: Commerçants et transporteurs se frottent les mains - Photo à titre d'illustration