Une grâce présidentielle collective a été accordée, mercredi soir, à 3000 prisonniers ivoiriens, à l’occasion de la 54è fête nationale de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, a appris APA le même jour de source officielle à Abidjan, la capitale économique du pays.
« Le Président de la République a décidé d'accorder à plus de 3000 prisonniers, soit 30% de la population carcérale, sa grâce à l'occasion de la fête nationale », a déclaré le porte-parole du gouvernement Bruno Nabagné Koné à l'issue d'un Conseil de ministres présidé par le Chef de l'Etat Alassane Ouattara. La Côte d'Ivoire célèbre, jeudi, le 54è anniversaire de son indépendance.
M. Koné par ailleurs, ministre de la poste, des technologies de l'information et de la communication, a précisé que « ce décret prendra effet dès sa signature dans les prochains jours ».
Selon lui, « cette grâce ne concerne qu'une partie des condamnés jugés mineurs en raison de leur précarité, ou de leur vulnérabilité et ne présentant pas une menace pour les populations ».
« Sont exclus de cette grâce, les infractions militaires, la détention et la vente de stupéfiant, les attentats à la pudeur », a poursuivi le porte-parole du gouvernement en ajoutant que « l'objectif de cette décision est d'accorder une seconde chance à ces personnes et de leur permettre de s'insérer dans le tissu social ».
Après la crise poste électorale de décembre 2010 à avril 2011 qui a fait plus de 3000 morts, le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l'ancien Chef de l'Etat Laurent Gbagbo, dénonce régulièrement la détention de ses sympathisants, estimés à « près de 1 000 personnes » et dont certains sont tenus dans des « lieux secrets, et torturés ».
Pour le gouvernement, il n'y a pas de prisonnier politique en Côte d'Ivoire, encore moins de 700 à 1 000 prisonniers politiques.
SB/ls/APA
La Maison d'Arrêt et de Correction d'Abidjan (MACA)