Abidjan - La Côte d’Ivoire envisage d’ouvrir des couloirs humanitaires, sanitaires et économiques sécurisés avec les pays touchés par l’épidémie de la fièvre à virus Ebola, après la décision du gouvernement de fermer les frontières avec la Guinée, la Sierra Léone et le Libéria.
Réuni en session extraordinaire mercredi à Abidjan, sur la gestion de l’épidémie de cette maladie, le Conseil national de sécurité (CNS) de Côte d’Ivoire a décidé, dans le strict respect des dispositions prévues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’autoriser le Comité de veille à examiner des possibilités de couloirs humanitaires, sanitaires et économiques sécurisés.
Le Conseil de veille, note-t-on, est présidé par le Premier ministre, chef du gouvernement. Il est chargé "du suivi de la mise en œuvre des mesures préventives (et) peut recourir à toute expertise nécessaire".
Le CNS a également confirmé le respect des mesures préventives contenues dans le communiqué gouvernemental du 10 août et de la décision de fermeture des frontières avec la Guinée et le Libéria du 22 août, tout en réaffirmant "la ferme volonté du gouvernement ivoirien de préserver les excellentes relations qui ont toujours existé entre la Côte d’Ivoire et les pays frères concernés".
Il a, par ailleurs, tenu à remercier les partenaires bilatéraux et multilatéraux pour leur appui dans la gestion de cette épidémie considérée par l’OMS "comme une urgence de santé publique de portée mondiale", et appelle à la "vigilance accrue" du personnel de santé, de défense et de sécurité, des autorités administratives, religieuses, traditionnelles et des populations.
L'épidémie de la fièvre à virus Ebola qui sévit depuis fin janvier dans des pays de l'Afrique de l'Ouest a fait plus de 1.400 morts sur un total de 2.615 cas confirmés au 20 août, selon l'OMS.
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frontière Côte d'Ivoire-Guinée