Filière bétail : Les acteurs dénoncent les nouveaux prix fixés par le ministère

  • 24/05/2019
  • Source : Nouveau Reveil
Depuis le 22 mai dernier, l’abattoir de Port-Bouet est frappé par une grève qui fragilise les activités de la filière bétail. Profitant de la visite du Gouverneur du District et du ministre des Ressources halieutiques et de la production animale à l’Abattoir, le mercredi dernier, Soumahoro Nfaly, président des consommateurs, « Le Réveil », a échangé avec les commerçants de l’Abattoir.

Dans des propos qui ne souffrent aucune ambiguïté, il a dénoncé la gestion actuelle de la filière qui a occasionné le débrayage des acteurs de cette filière. Il faut faire savoir que les bœufs étaient abattus à 3000 francs Cfa la tête et les moutons et cabris à 700 francs l’unité. On observe uneaugmenter à 22.000 francs Cfa pour le bœuf et à 3500 le mouton. Soit de 3000 francs à 22000 francs par bœuf et de 700 francs à 3000 francs. Chose que trouvent inacceptable les acteurs, Selon Soumahoro Nfaly, « Il y a des gens qui travaillent avec le président mais qui sont contre Alassane, il y a des gens qui travaillent contre l’intérêt des consommateurs, contre les intérêts des populations » a-t-il affirmé.

Selon le président N’faly, des gens travaillent pour saper le travail du chef de l’Etat, et bien entendu, de sa politique sociale en faveur des populations ivoiriennes. Politique sociale qui lui a permis de décréter l’année 2019, année du social. « Tout ce qui est augmentation qui doit faire souffrir la population doit être banni ». Expliquant les raisons de la colère des acteurs de la chaine du bétail, il a indiqué « La viande qui est mangée tous les jours par tous les Ivoiriens, cette viande peut connaître une augmentation ? ». Pour lui, des mains tapies dans l’ombre sont à l’origine de cette augmentation. Et d’avertir que le premier ministre sera informé de cette situation et des personnes qui agissent dans le dos du gouvernement.

Et de promettre ceci : « Je vous promets que le président de la République va intervenir dans cette affaire-là. Moi je vous promets que le premier ministre va nous recevoir pour vous écouter». Pour Nfaly, «Une augmentation de 500%, c’est pousser la population à descendre dans la rue et créer le chaos dans le pays. Les intérêts de la société qui exploite le parc et ceux qui sont derrière ne sont pas au-dessus des intérêts de la population. Si cette société a investi des milliards, elle va récupérer ce qu’elle a investi. On ne peut pas prendre des décisions sur la viande en dehors des bouchers » a-t-il lancé. Il n’a pas manqué de mentionner le fait que par le passé, 600 bœufs étaient tués à l’abattoir contre seulement 45 aujourd’hui. Concernant les nouvelles taxes appliquées, il a fait savoir qu’elles ne seront pas appliquées ici.

J.P