La Côte d'Ivoire s'est engagée depuis 2008 dans l'évaluation Pefa (Public expenditure and financial accountability, Dépenses publiques et responsabilité financière). Ainsi, après deux évaluations (en 2008 et 2013), celle de 2017 a été publiée le vendredi 25 janvier 2019, au cours d'une cérémonie qui a eu lieu au 20ème étage de l'immeuble Sciam à Abidjan-Plateau.
L'évaluation Pefa 2017 a été menée par une équipe de consultants internationaux indépendants spécialisés. Elle a utilisé des critères précis définis au niveau international et reposant sur des fondements factuels (cadre d’évaluation appelé « Pefa »). Cette évaluation a bénéficié de l’accompagnement de l’Union européenne (Ue). Il ressort des conclusions que un tiers des pratiques des services administratifs concernées par l’évaluation est de bonne ou de très bonne qualité, un tiers est de qualité moyenne et un tiers devrait s'améliorer en se réformant. Selon les évaluateurs indépendants, ce résultat global est encourageant car les normes internationales qui servent de référence deviennent de plus en plus exigeantes et techniques.
De manière plus détaillée, l'évaluation montre que le budget annuel de l’État est un outil de pilotage fiable dans son ensemble : le budget (recettes et dépenses) est exécuté conformément aux orientations et autorisations fixées par une loi de finances initiale, votée par le Parlement en fin d’année pour l’année suivante. Les méthodes de préparation annuelle sont conformes aux bonnes pratiques.
En ce qui concerne la transparence de l’action budgétaire et financière des pouvoirs publics, les efforts déjà entrepris sont satisfaisants, mais des améliorations peuvent être apportées. En particulier, l’information transmise par le Gouvernement au Parlement est conforme aux bonnes pratiques.
L'évaluation souligne également que les outils de gestion de la dette sont maintenant conformes aux règles internationales. Du côté de la gestion du patrimoine non financier de l’État qui ne faisait pas l’objet d’une comptabilisation complète, des réformes ont déjà été engagées en vue de disposer d’une comptabilité exhaustive des matières. Le suivi de l’exécution du budget est robuste, notamment grâce à un système informatique performant et à un système de contrôle interne efficace...
Moussa Sanogo, au milieu, a affirmé que lvolonté de vouloir toujours améliorer la gestion des finances publiques, est la bonne direction pour arriver à l'émergence.