Très enthousiasmé à l’idée de prendre part à la 6e édition du FITHA, Mostafa Khaibar, célèbre comédien marocain et Directeur de l’Association des Retraités Phosphatiers Ben Kherir, écrivains, metteurs en scènes et cinéaste marocain , n’a qu’une seule idée derrière la tête : un duo sur la scène avec Delphine Yoboue, la Directrice du FITHA .
Que représente le FITHA pour vous et pour votre Association ?
Pour nous, le FITHA est un festival où je me sens très à l’aise. On y travaille ensemble main dans la main sur ce beau chemin de la culture, arts et théâtres.
Il existe en Côte d’Ivoire, une forte communauté marocaine. Vous serez donc très attendu au FITHA, à quoi doit s’attendre votre public ?
En côte d’ivoire, il y a des marocains qui ne cessent pas de parler de votre pays, de son peuple, de sa générosité, de sa culture, de ses traditions et l’amour qu’ils ont pour le peuple ivoirien.
D’où, le lieu d’ouvrir ce pont Sud- Sud dans les domaines de la culture et de l’économie …C’est cela qui nous a poussés à nouer un partenariat avec le FITHA, dans le sens des échanges des idées, des partages de nos savoir-faire respectifs, de nos expériences en tant que retraités dans une entreprise bien connu mondialement des cadres.
Votre compagnie qui n’est en effet qu’une compilation de personnes retraités, attisera certainement les curiosités, ici, en Côte d’Ivoire. Peut-on dire que l’art vous offre une seconde vie une fois à la retraite ?
Pour nous, le retraité, ce fameux trésor, est une bibliothèque à conserver. Quand le retraité meurt, c’est une bibliothèque qui brule. Il faut profiter de ces gens qui possèdent un esprit ouvert, prêts à donner, à partager avec la nouvelle génération pour le progrès de nos deux pays, en passant bien sur le flambeau à nos jeunes et futurs hommes de demain.
Comment se porte le Théâtre au Maroc et en Afrique de façon générale ?
A vrai dire au Maroc pour le théâtre, le public est assoiffé dans plusieurs villes et villages , pour ce genre de spectacle vivant où la technologie et l’occupation de face et internet font ravager les esprits des jeunes et moins jeunes.
Dans les autres pays Africains, il faut sensibiliser les jeunes à participer à des ateliers de formations, aux colonies de vacances, aux portes ouvertes, aux journées culturelles dans les établissements scolaires et même en plein air sous le ciel ouvert. Comme ici à Jemaa Lefna de Marrakech où on a sans cesse des spectacles.
Quel regard portez-vous sur le FITHA ?
Nous sommes très ravis de travailler avec le FITHA et j’aimerai bien que notre projet de DUO (Ndlr : il évoque une pièce avec la compagnie siamois expression et celle de l’association des retraités Phosphatiers Ben Gherir) voir le jour sur scène en Afrique et en Europe INCHA ALLAH …
Entretien réalisé par Armand Bledou
Fitha 2016 : Mostapha Khaibar défie Delphine Yoboue - Photo à titre d'illustration