Le gouverneur du District autonome d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, a échangé samedi dernier avec des membres de la filière bétail au Plateau. Il ressort de cette rencontre dite de vérité, et à huis clos, qu’une commission technique, regroupant les bouchers, chevillards, des fédérations de la filière bétail et des commerçants, a été mise sur pied.
Cette commission devra faire, d’ici à jeudi au plus tard, des propositions aux pouvoirs publics (ministère, District…) de fixation de nouveaux prix consensuels liés à la chaîne d’abattage des bœufs (dépouillement, lavage des tripes, taxe d’abattage etc.) à l’abattoir de Port-Bouët. Car selon le directeur de l’abattoir, Dagnogo Komissiri, l’ancien montant dudit processus s’élève à 20 750 F Cfa par bœuf. D’autres affirment que les nouveaux frais d’abattage oscillent entre 20 000 F Cfa et 30 000 F Cfa. D’autres parlent de 22 000 F Cfa. Tandis que d’autres encore jugent à la hausse ces prix et que cette polémique résulte d’un déficit de communication entre les acteurs qui est à l’origine de ces incompréhensions.
Pour le District, l’abattoir doit épouser les normes internationales. Cela nécessite des investissements. Car pour finir, il s’agit d’améliorer les conditions d’hygiène de la chaîne d’abattage des bêtes. C’est pourquoi, Ouattara Lydie, une opératrice dans le cadre d’un partenariat public-privé, a fait des réalisations. Il s’agit, entre autres, d’un marché de gros, un parc à bétail, une chambre froide, une chambre d’abattage.
Le gouverneur a déclaré que la taxe qui revient au District ne changera pas. Elle restera de 3000 F Cfa dans cette nouvelle politique de prix. Cette affaire de prix a suscité depuis quelques jours un mouvement d’humeur des acteurs intervenant dans la chaîne d’abattage des bœufs à l’abattoir de Port-Bouët. C’est donc pour trouver une solution à cette problématique que le gouverneur du district a convoqué ladite réunion.
Robert Beugré Mambé a confié qu’après les années 59, la Côte d’Ivoire n’abattait que 50 à 60 bêtes par jour. Ce nombre qui est passé à environ 450 animaux par jour aujourd’hui. « La consommation de bœufs est importante. La grève dans ce secteur ne nous arrange pas. C’est pourquoi, nous devons trouver une solution », a déclaré Robert Beugré Mambé.
Ajoutant que les factures d’eau et d’électricité sont à la charge district. Par ailleurs, tous les intervenants, du processus de l’abattage à la vente des animaux, ont été exhortés à faire leurs visites médicales.
C. DALLET
Fixation du prix de la chaîne d’abattage des bœufs: Une commission pour proposer une nouvelle tarification à l’abattoir de Port-Bouët