Bouaké - Le 5e vice-président du Front populaire ivoirien (FPI), chargé de la défense et la sécurité, Michel Amani N’Guessan, a invité, samedi, le président Laurent Gbagbo, actuellement détenu à la Haye, à rompre le silence pour sauver le son parti confronté à une crise interne.
"On est arrivé à un point où les insanités que nous nous sommes rejetées sont telles qu’il faut sa toute puissance pour intervenir. C’est pourquoi, je dis que son silence devient gênant et son petit mot devient nécessaire pour sauver le navire", a déclaré Amani N’Guessan, lors d’une réunion avec les responsables locaux du FPI à Bouaké.
Considérant que le président Laurent Gbagbo n’a jamais fait acte de candidature, il juge dommage que l’on le mêle au problème de gestion interne du parti plutôt que de s’organiser pour le sortir de la prison de la Haye.
"S’il a fait acte de candidature, que Gbagbo nous parle. Nous sommes ses enfants. S’il n’a pas fait acte de candidature, qu’il le dise aussi", a ajouté M. Amani, soulignant que la possibilité est offerte à leur mentor de communiquer avec trois personnes en Côte d’Ivoire.
Il suggère que M. Gbagbo procède par le même mécanisme qu’il a utilisé pour désigner M. Aboudramane Sangaré, président du comité d’organisation des obsèques de sa mère, pour informer M. Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien.
"Gbagbo lui-même nous a indiqué la voie. Il n’y a pas de douleur insurmontable. Pour nous aujourd’hui, nous sommes prêts à tendre la main à nos camarades pour qu’on aille à un congrès consensuel, pourvu qu’on enlève tout ce qui est faux", a-t-il répondu aux adversaires d’Affi N’Guessan qui s’opposent à la tenue d’un congrès du FPI.
La justice ivoirienne a débouté récemment le comité de contrôle du Front populaire ivoirien qui a validé la candidature de Laurent Gbagbo à la présidence du FPI ayant provoqué une division entre ses partisans.
Considérant la justice "suffisamment neutre pour trancher", le 5e vice-président du FPI se dit favorable à une concession pour la relance des candidatures et a invité le comité de contrôle et les militants opposés à Affi à accepter ce verdict.
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Le 5e vice-président du Front populaire ivoirien (FPI), chargé de la défense et la sécurité, Michel Amani N’Guessan