Les cadres frontistes du camp Aboudrame Sangaré sont au four et au moulin. Et ce, depuis l’annonce du Congrès du Front populaire ivoirien qu’ils comptent organiser, le jeudi 30 avril prochain à Mama, village natal de l’ex-président Laurent Gbagbo.
Afin de mieux préparer l’évènement, Odette Lorougnon multiplie les rencontres avec la base et la société civile. Aidée dans cette tâche par les responsables de la jeunesse du Fpi se reconnaissant en Aboudramane Sangaré, notamment Dahi Nestor et Koua Justin.
L’objectif visé par la présente démarche : « offrir au camarade Laurent Gbagbo, la place qui lui sied le plus au Fpi », selon les dires de l’honorable Odette Lorougnon. Pour qui, « La mobilisation sans pareil à cette rencontre (Congrès) prouvera la légalité du combat que nous menons ».
Lui emboîtant le pas, l’ex-président de la Jfpi sera plus explicite. «
Le combat que nous menons n’est pas un combat de leadership, mais un combat pour changer le système de gouvernance dans notre pays (…). Pour mener à bien ce combat, il faut tout clarifier avant de tout planifier », a-t-il expliqué aux militants qu’il a entretenus, dans le cadre de l’organisation pratique du Congrès en approche.
Pour mieux faire comprendre aux militants les actions menées par son camp, il mettra plus l’accent sur la vision de son camp. Qui est celui de pérenniser le combat de Laurent Gbagbo.
« Le combat du président Gbagbo ne va pas mourir par moi. Je n’ai pas le temps d’expliquer la crise au Fpi. Les crises existent dans tous les partis politiques. (…)», leur a-t-il fait savoir. La multiplicité des rencontres et des entrevues des cadres de son camp avec la base ainsi que l’exploitation de la même approche par le camp adverse a abouti à un clash le week-end dernier à Divo. Les émissaires d’Affi, porteurs d’informations utiles pour un Congrès du Fpi, qu’ils entendent organiser en mai, ont été rabroués par des militants frontistes de cette localité.
Et selon des indiscrétions, dans bien d’autres localités, certains émissaires du camp Affi auraient été vertement toisés ou refoulés par des militants pro-Sangaré. Ce qui compliquerait la tâche au président statutaire du Fpi et toute son équipe mise en minorité sur ce terrain.
Ibrahim Doumbia
Photo:AFP / Les cadres frontistes du camp Aboudrame Sangaré sont au four et au moulin