Simone Gbagbo (à d), n'est pas la préférée de son époux, Laurent Gbagbo qui, depuis la Haye, lui préfère Assoa Adou pour la gestion du Fpi, son parti
Nous l’écrivions il y a quelques jours. Quelque chose se préparait au Fpi. Entre Laurent Gbagbo et Simone Gbagbo pour le contrôle du Front populaire ivoirien, au lendemain du décès du professeur Abou Drahamane Sangaré.
On le voyait venir. Laurent Gbagbo ne semblait pas vouloir que la direction de son parti échoie à son épouse Simone Gbagbo après le décès de son ami et compagnon de lutte, premier vice-président qui assurait son intérim, en tant que président. Dans une note dont copie est parvenue à la rédaction de linfodrome.ci ce vendredi 16 novembre 2018, l’ex-président ivoirien, depuis sa cellule de la Haye, confirme cette appréhension. Le fondateur du Fpi a tout tranché en ce qui concerne la succession de son intérimaire disparu. « Après des séances de travail avec le Président du Comité de Contrôle, le camarade Hubert Oulaye et le Secrétaire Général Assoa Adou, et dans un souci de rassemblement et de repositionnement du Parti, j’ai pris les décisions suivantes : Il n’y a plus d’intérim. J’assume pleinement la direction du Parti. ».
En prenant une telle décision, Laurent Gbagbo écarte piubliquement son épouse de la succession à Sangaré. Simone Gbagbo, deuxième vice-présidente dans la direction mise en place par le défunt, est en principe la personnalité à qui il revient de diriger le Fpi en l’absence du président élu. Quand, à l’annonce du décès du président par intérim, la question lui est posée, l’ex-Première dame ne botte pas en touche et répond clairement que le Fpi est un parti bien structuré et organisé. Dès lors, la succession ne posait aucun problème, car l’ordre protocolaire existe, au besoin avec des numéros pour désigner qui il faut pour l’occasion.
En clair, Simone Ehivet, qui venait de prendre ses responsabilités en convoquant un Secrétariat général extraordinaire pour l’annonce officielle du décès puis un Secrétariat exécutif le lendemain, se voyait déjà dans le fauteuil laissé vacant par le feu Sangaré.
Mais, depuis la Haye, Laurent Gbagbo voyait les choses autrement et n’entendait pas la laisser s’installer. Dès le décès de « son ami et frère »et à l’annonce de la convocation de la première réunion par l’ancienne présidente du groupe parlementaire du Fpi, l’ex-président ivoirien, voyant venir son épouse, a senti la nécessité de baliser le terrain. Il a fait pondre diligemment un communiqué par le ministre Assoa Adou, pour annoncer, lui-même, officiellement le décès et interdire toute activité politique du Fpi jusqu’à l’inhumation de son intérimaire. Le lendemain, quand Simone Gbagbo convoque une réunion du Comité exécutif, sans doute pour réfléchir à l’organisation des obsèques, c’est le même Laurent Gbagbo qui monte spontanément au créneau et désigne l’ancienne ministre, Odette Sauyet Likikhouet pour diriger ces funérailles. Une façon de couper l’herbe sous les pieds de Simone qui, malgré tout, a tenu ses réunions sans trop s’aventurer à prendre d’initiative.
Déjà, dans le cercle de l’ancien président, certaines confidences avaient laissé entrevoir l’option du fondateur du Fpi d’éviter que son épouse prenne les rênes de son parti après la disparition de son fidèle ami à qui il a confié son « fétiche ». Il se murmurait déjà que Laurent Gbagbo voulait mettre sur orbite Assoa Adou, le Secrétaire général et signataire de ses communiqués pour son intérim. Un réaménagement qui devrait faire monter Odette Sauyet, Secrétaire générale adjointe, au poste de Secrétaire générale pleine....
Fpi : Gbagbo – Simone, le malaise se précise, l’ex-Première dame écartée de la succession à Sangaré, la gestion du parti confiée à Assoa Adou - Photo à titre d'illustration