FPI : les décisions des frondeurs déclarées nulles, le Congrès fixé au 7 mai

  • 09/03/2015
  • Source : Le Nouveau Réveil
Pascal Affi n’a jamais été débarqué. C’est ce qu’on retient du comité central qui a eu lieu samedi dernier, au siège provisoire du Fpi, à Cocody.

Signe de l’intérêt du moment, la réunion élargie a duré de 12 heures à 18 heures 42 minutes, soit près de 7 heures d’horloge. Pour juguler la crise, Affi et ses camarades ont fixé le 4ème congrès ordinaire aux 7, 8 et 9 mai 2015, au Palais des sports de Treichville.

Des sanctions devraient être prises contre les frondeurs qui, de leur côté, avaient « décrété » la suspension de ses fonctions du président Affi, son remplacement par Abou Drahamane Sangaré. Celui-ci s’étant trouvé comme nouveau secrétaire général, Alphonse Douaty.

« Sur les 370 membres statutaires que compte le Comité central (CC), 295 étaient présents, soit un taux de 79.73 % », selon le comité final. Quorum largement atteint donc. De quoi minimiser l’impact de la fronde.

Les frondeurs, d’ailleurs, sont balayés au fur à mesure. Rentré récemment d’exil, le député Atteby Williams occupe désormais le strapontin stratégique de chargé des élections. Et intègre l’équipe qui prépare le congrès. Ayant rallié la dissidence, Dano Djédjé perd la présidence du congrès qui revient à DEDY Adèle. « Le Comité Central constate que malgré la convocation de la présente session ordinaire pour ce jour 07 mars 2015, des camarades se sont retrouvés dans un domicile privé et ont produit un communiqué abusivement présenté comme émanant d’un « Comité central extraordinaire ».

Il rappelle que la convocation d’un Comité central relève de la compétence exclusive du Secrétariat général et il est obligatoirement présidé par le Président du parti (Article 37 des statuts) », explique le communiqué. « Le Comité Central condamne le tenue de la réunion du 05 mars 2015 et déclare que les décisions qui en émanent sont nulles et de nul effet. Il instruit la direction du parti de prendre de mesures d’ordre administrative, judiciaire et disciplinaire appropriées.

Le Comité Central réaffirme sa totale confiance au Président du parti, le camarade Affi N’Guessan, et engage les organes du parti et l’ensemble des militants à soutenir ses actions et rassure l’opinion nationale et internationale que le Front Populaire Ivoirien fonctionne normalement sous la direction du Président statutaire.

Le Comité Central demande à la direction du parti de prendre les sanctions disciplinaires à l’encontre de tous les camarades impliqués dans les actes de défiance et de violation permanente des textes du parti », poursuit-il.

Quoique minés en interne, Affi et sa troupe ont remis sur la table, le financement des partis politiques, le retour des exilés et des réfugiés, le dégel des comptes et la libération des prisonniers politiques. 
 
Par BENOIT HILI